9 [Des tensions survinrent entre le musicien et le poète, qui décida de ne pas signer le livret : « M. R. Stoepel m’ayant imposé des difficultés insurmontables, comme, d’abord, de réduire en trois cents vers français une matière de huit cents vers anglais, en supprimant tous les signes héroïques et homériques, pour ainsi dire, de l’original, – ensuite, de traduire en prose poétique le même canevas, privé de tous les avantages, – M. Stoepel trouvera naturel que j’exige que mon nom ne figure pas sur le livret malgré tout le soin que j’ai mis à le faire ». Stoepel partit brusquement pour Londres, où il fit jouer son Hiawatha à Covent Garden, les 11, 13 et 15 février 1861 ; Baudelaire tenta en vain de se faire payer les 400 francs que Stoepel restait lui devoir, et il s’adressa à l’avoué Hippolyte Marin, à qui il remit, comme pièces à conviction, cet ouvrage et ses manuscrits.] Provenance – Robert Stoepel. – Charles Baudelaire. – Hippolyte Marin. Bibliographie : – William T. Bandy, Claude Pichois, « Un inédit : Hiawatha. Légende indienne, adaptation de Charles Baudelaire », in Études baudelairiennes, II, 1971, p. 7-68. – Michael V. Pisani, « Longfellow, Robert Stoepel, and an Early Musical Setting of Hiawatha (1859) », in American Music, vol. 16 (Spring 1998, p. 45-86). – Baudelaire, Œuvres complètes (éd. Pichois), Pléiade, t. I, p. 1279-1281 ; Œuvres complètes (éd. Guyaux-Schellino), Pléiade, t. II, p. 12331235.
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