115 Charmant petit recueil, le premier du compositeur Léopold Dauphin (Béziers, 1848 -1925), collaborateur du Chat noir où il « a égrené des centaines de poésies, toutes courtes, légères, insouciantes et signées du pimpant pseudonyme de Pimpinelli [...], compagnon de rêverie et d’entretiens poématiques, ami délicieux et fidèle », comme nous le conte l’érudit P. Saunier dans son Bazar à Treize (mars 2014 n° 332). Ses filles Madeleine (qui épousera Franc-Nohain) et Jane Dauphin ont délicatement ornementé la couverture d’une composition préraphaélite en bleu (cf. infra) et, dans le texte, de vignettes fleuries en noir (cf. reprod. en couleur de l’ex. courant de la coll. Fischer, Galantaris 2014 p. 520). « Ce bon Dauphin ne s’embarrasse/Deux [de ses filles] peignent »…(Marchal OC. I, Vers de circonstance p. 286). Couv. passée, dos restauré, sinon bel et rare ex. sur Japon en gr. partie non coupé. 4) Léopold DAUPHIN. Couleur du temps. Poésies. P., Vanier, [mars] 1899 ; pet. in-12 br. E.O. Un des 8 ex. de tête sur Japon, n° 2. Envoi aut.s. sur une carte de visite de deuil : « Voici, bien chère amie, mon second volume. Je n’ai pas voulu y inscrire la dédicace ci-contre puisque sur le premier je crois me rappeler n’avoir mis aucune dédicace. A vous deux de tout cœur toujours L.D. /T.S.V.P. à Geneviève Mallarmé Aujourd’hui, si cuisante encor notre douleur Voit la rosée ici de mortuaires fleurs S’irriser et trembler comme coulent nos pleurs, Tendre un cher souvenir adoucit quel malheur ! mars 99 Léopold Dauphin». Recueil dédié à la mémoire de son cher Mallarmé : « Fervemment/Tendrement/Avec gratitude et quelle tristesse/ Je dédie/ Ces/ Vers couleur du temps/ Qui lui plurent parce qu’il m’aimait ». Couv. ornée d’une composition préraphaélite en vert et, dans le texte, de vignettes fleuries en noir de Madeleine Dauphin et Jane Lalo-Dauphin, filles du poète que Mallarmé connut toutes jeunes. Dos abîmé, sinon émouvant ex. qui dut attendrir Geneviève. Provenance : Mallarmé-Morel n° 25 (pour partie). 5) Léopold DAUPHIN. Quatre articles sur Stéphane Mallarmé avec un portrait et un autographe du poète. Béziers, (L’Hérault), 1912, pet. in-12 br. Chemise, étui. E.O. des plus rares du tiré à part à 50 ex. h.c. des articles parus dans L’Hérault, «Fragment» du volume Regards en arrière à paraître (sans l’avoir été). Envoi aut.s. à M. Escoube ( ?) à l’encre violette. Joint un brouillon d’une l. a. du destinataire à Dauphin. « Une des plus précieuses études sur la personnalité et l’esthétique du poète, elle devrait être réimprimée », note Austin (II p. 211). Il recense un seul ex. à la BnF.
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