ADER - COLLECTION STEPHANE MALLARME

125 « Jacques Schnerb (1879-1915), peintre et graveur, critique d’art, né à Avignon, mort sur le front », note Austin. Il signale l’exemplaire de cet « album rarissime » dans la coll. Moran à la St John’s College Library, Cambridge. C’est dans le fonds du poète australien Christopher J. Brennan que ce n° 14, acquis le 17 juin 1897, fut retrouvé par John Foulkes et publié dans les French Studies en 1978. Passionné de Mallarmé depuis ses études à Berlin, Brennan collectait ses éditions rares et reçut d’ailleurs une liste des parus établie par Geneviève (Austin VI, p. 204-205). Il commit en 1897 un pastiche étonnant du Coup de dés d’après le Cosmopolis qu’il venait de recevoir en mai à Sydney (idem. IX p. 271). Les deux amis graveurs publièrent L’atelier de Cézanne qu’ils avaient visité dans La Grande Revue, 25/12/1907, et Schnerb exposa depuis 1908 au Salon d’Automne et aux Indépendants. Le n° 9 appartient au fonds Mondor-Mallarmé (Bibliothèque littéraire J. Doucet). Il fut exposé en 1972 à la French Symbolist Painters. Commissaires Al. Bowness, G. Lacambre et Ph. Jullian. London, Liverpool, Madrid, Barcelone, n° 298 (reprod. Hérodiade). Provenance : Gustave-André DASSonVille qui l’a vendu en décembre 1959 à Claude Roulet (1916-2010). – Claude roUlet, universitaire, mallarméen, Artcurial, 14/11/2011 n° 130. Exemplaire dédicacé à Paul Hervieu *96. Stéphane MALLARMÉ. Divagations. Paris, Fasquelle, BibliothèqueCharpentier, 1897 [15 janvier] ; in-12 bradel demi cart. perc. verte, dos fileté or, petit fleuron dor., étiquette chagr. vert foncé, couv. cons (Paul Vié). 1 800 / 2 200 € Édition en partie originale. Ex. du tirage courant bien complet du f. d’errata. Celui-ci, accepté par Fasquelle, retarda un peu la publication, et Mallarmé devait le remettre le jeudi 7 janvier tout en demandant à Thadée Natanson s’il avait encore «délogé de notre texte quelque parasite nouveau» (Marchal Corr. 2823). C’est Natanson qui posséda le fameux prière d’insérer autographe. publié jadis par Mondor/JeanAubry (Pl. OC. p. 1538) : « Sous ce titre peut-être ironique, Divagations, M. Stéphane Mallarmé réunit en un volume [...] des morceaux rendus célèbres par les hauts cris qu’ils causèrent : – on les accusait d’incohérence, d’inintelligibilité... [...] pour avoir, simplement, exclu les clichés, trouvé un moule propre à chaque phrase et pratiqué le purisme » (Marchal OC. II p. 1610). « Un livre, écrit Mallarmé dans son Avant-dire, comme je ne les aime pas, ceux épars et privés d’architecture [...] les Divagations apparentes traitent un sujet, de pensée, unique – si je les revois en étranger, comme un cloître quoique brisé, exhalerait au promeneur, sa doctrine ». Envoiautographe signé sur le f.-t. à l’encre : « A / Paul Hervieu / Stéphane Mallarmé ». Aucune lettre de remerciement connue du romancier et dramaturge dont la relation amicale avec son « délicieux Mallarmé » remonte à plusieurs années. Bel ex. de choix qui, en cartonnage de Vié, s’impose à tout autre.

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