126 *97. Stéphane MALLARMÉ. Divagations. Paris, Fasquelle, Bibliothèque-Charpentier, 1897 ; in-12 demi-maroq. rouge, dos à nerfs orné de caissons aux petits fers dor. mosaïq. au centre, t. dor., non rogné, couv. et dos cons. (Huser). 800 / 1 000 € Édition en partie originale. Ex. du tirage courant, en belle condition, bien complet du f. d’errata (voir supra). Ex-libris R. Simonson, rouge comme il se doit dans son rapport à la reliure. «Faire de la musique avec des mots» *98. Stéphane MALLARMÉ. Un coup de dés jamais n’abolira le Hasard. La préoriginale et l’originale. 2 pièces : 4 000 / 5 000 € 1) Un Coup [majuscules] de Dés jamais n’abolira le Hasard [sur-titre :] Observation relative au poème. Cosmopolis. Revue internationale. Paris, Armand Colin et Cie, [4] mai 1897 t. VI, n° 17, gr. in-8 br. Emboîtage moderne en toile, dos à étiq. de basane titrée or. Préoriginale p. [417] - 427, sans tiré à part, la seule publication parue de son vivant. Elle suivait, ironie de l’histoire [voir le Parnasse, n° 68], une page d’Anatole France (de l’Académie française, en couv.) sur la frégate la Muiron et Bonaparte. André Lichtenberger s’entremit assidûment pour faire aboutir la publication auprès de la direction londonienne qui exigeait une Note de la Rédaction «qui empêche nos lecteurs les plus conservateurs de se rebiffer de l’étrangeté typographique de votre poème» (Marchal OC. I p. 1318). Elle parut, mais rédigée par Mallarmé : « Dans cette œuvre d’un caractère entièrement nouveau, le poète s’est efforcé de faire de la musique avec des mots. Une espèce de leitmotif général qui se déroule constitue l’unité du poème : des motifs accessoires viennent se grouper autour de lui. La nature des caractères employés et la position des blancs suppléent aux notes et aux intervalles musicaux ».. (Marchal ibid. p. 392, ou le ms aut. de la coll. Françoise Morel-Charpentier qui le reproduit dans son éd. fac-sim. du Coup de Dés, La Table Ronde, 2007, n.p.). Note qui disparaîtra en 1914, remplacée par celle de [Bonniot] (cf. infra). La lecture se faisait part par page, de façon étriquée contrairement à celle établie par Bonniot sur la maquette autogr. et les épreuves pour Vollard. Un projet avec Odilon Redon [voir 99], qu’Ambroise Vollard eût édité, n’aboutit pas, dû au décès du poète, même si l’éditeur sollicita encore Paul Valéry en 1900 (Marchal ibid. p. 1320). Seuls plusieurs jeux d’épreuves de FirminDidot subsistèrent, pas tous corrigés ni complets, débutant à la date du 2 juillet 1897 sous le titre : Jamais un coup de dés n’abolira le hasard (fac-sim. in cat. P. Berès 65, 1974, n° 316). Fragile couv. restaurée, sinon en parfaite condition, en partie non coupé. 2) Un coup de dés jamais n’abolira le hasard [sans majuscules]. Poème. Paris, Éditions de la NRF, (10 juillet) 1914, in-4 br. Emboîtage plein box gris souris, petits filets verticaux à froid noir et rouge au centre du bord d’ouverture, dos titré à froid noir et rouge, contreplats doublé de papier Japon, couvrure légère de protection en papier cartonné gris, étiq. titrée au dos. (Clara Gevaert). Édition originale limitée à 100 ex. num. Un des 90 ex., 2e papier, sur vélin d’Arches, num. I à la presse. Claudel suggère à Gide le 27 janvier 1913 d’imprimer le Coup de dés dont il possède une épreuve qu’il a donnée à Berthelot. Ils font une nouvelle tentative avec la firme Firmin-Didot dès le 3 mars 1914 sur Whatman, mais vite abandonnée car le 11 mai des épreuves mises en page sortent des belles presses Sainte Catherine à Bruges, chères à Gide et aux jeunes éditions de la NRF qui reprennent le défi mallarméen. Le Dr Bonniot déclare s’appuyer sur le dernier état préparé dont « L’innovation principale [...] nous semble consister en ceci qu’il n’existe pas de page recto ou verso [contrairement à la version traditionnelle de Cosmopolis], mais que la lecture se fait sur les deux pages à la fois, en tenant compte simplement de la descente ordinaire des lignes ». Cette lecture transversale qui suivait
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