132 Une merveille de reliure souple d’époque *104. Stéphane MALLARMÉ. Les Poésies. Frontispice de F. Rops. Bruxelles, Deman, (20 février) 1899 ; gr. in-8 plein chagr. gris souple serti d’un filet doré, dos lisse encadré de même d’un filet rectangulaire à compartiments, celui de l’étiquette de chagr. beige titré or, doubl. et gardes de papier japonais, t. dor., non rogné, étui marbré d’époque (Paul Claessens Fils). 3 000 / 4 000 € Edition posthume en partie originale, augmentée de 15 poèmes. Ex. du tirage courant indéterminé sur vergé teinté. Frontispice de F. Rops tiré sur vélin. Nouvelle héliogravure réduite et retouchée de La Grande Lyre [voir 46/2]. Un livre à la délicate dorure sur un cuir délicieusement souple dont l’ouverture enchanteresse sur une merveille de papier japonais à l’envol d’oiseaux effilés au-dessus d’un tapis de fins joncs verts parsemé de points argentés, comme sur leurs estampes quand les graveurs concassaient la nacre des huîtres pour simuler la neige : « tout, au monde, existe pour aboutir à un livre ». Paul Claessens fils, le relieur de Henry Van de Velde, montre, dans cette sublime reliure, tout son extraordinaire talent quand il le met au service de la plus grande simplicité. Faut-il le dire : impeccable même si la couverture a bruni du fait de son contact avec le f. de garde volant de papier bois. Cet exemplaire a traversé le siècle dans un anonymat parfait, sans l’ombre d’une signature ou de provenance ancienne. Nous y voyons l’empreinte secrète d’Octave Maus.
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