ADER - COLLECTION STEPHANE MALLARME

12 Il indique avoir procédé au paiement « des chœurs et de l’orchestre » [pour ses concerts du Palais de l’Industrie avec sa cantate L’Impériale] : « Ils ont amené des scènes de tumulte incroyables et de la dernière indécence. Il a fallu recourir ce matin à l’autorité de cinq sergents de ville pour maintenir l’ordre. [Suivent 5 lignes soigneusement biffées.] Enfin nous voilà dehors de ce guêpier ; Rocquemont est furieux, […] et M. Momigny, le caissier de M. Ber, s’étonne de trouver de pareilles gens parmi les artistes. Moi qui sais qu’il y a de malhonnêtes gens partout et que les artistes sont excessivement rares, je ne m’étonne presque pas ». Il s’inquiète avec humour de n’avoir aucune nouvelle du concert de Nancy : « Paris entier, à cette heure, grouille d’attente et d’anxiété. Je ne vous dirai pas le nombre des gens qui s’abordent dans les rues, depuis la place Bréda jusqu’au jardin des Plantes, […] le Télégraphe électrique est muet.... l’Empereur n’en dort pas »… Il ajoute: «Ha! et dans le morceau de Faust où vous avez oublié de marquer le mouvement au début de la Valse ! »... Il ajoute un P.S. en tête de la lettre, pour recommander à Ritter de ne pas aller voir Marschner, « et d’accabler d’amitiés, au contraire, Joachim s’il est à Hanovre, et le jeune Müller (le fils de Charles) qui fait partie de la Chapelle Royale, et Mr Rose le 1er Hautbois qui joue du cor anglais comme un archange »... Correspondance générale, t. V, n° 2059. .../...

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