144 Petrus Martel s’étant offert à prêter son orchestre, qui [à cette occasion] en cette circonstance, disait Gontran devrait imiter l’orgue sans qu’il fût de Barbarie. L’Église de son côté prêtait ses chaises pour la [fête] représentation au profit des pauvres qui aura lieu, le soir, au Casino ». Maupassant a porté de nombreuses ratures, avec des corrections interlinéaires ou marginales. Signalons notamment, la fin du dernier chapitre de la première partie, la scène d’amour de Christiane et Paul, lors de la promenade vers la Limagne : la page (p. 149) est surchargée de ratures et de corrections, pour mettre au point cette scène, pleine de délicatesse amoureuse. Nous n’en citerons que ces quelques lignes (les ajouts sont entre soufflets) : « Alors, comme s’il eût voulu ne rien perdre d’elle il s’agenouilla et se prosternant, [baisa la place où la forme de sa tête se dessinait sur la poussière] < [appuya ses lèvres sur la route] posa sa bouche à la place où la forme de la tête [se dessinait] s’arrondissait sur le chemin.> [Comme] Ainsi qu’un homme assoiffé [qui] boit, [en trempant ses lèvres dans une source tombé] rampant sur le ventre au bord d’une source [et trempant ses lèvres dedans] il se mit à baiser <ardemment> la poussière en suivant les contours de l’ombre bien aimée ». Dans les marges, Maupassant a porté des additions, parfois étendues ; ainsi (I p. 7), au sujet du marquis de Ravenel qui cède sa fille à Andermatt, « sous la pression de l’or accumulé », il ajoute : « , à la condition que les enfants seraient élevés dans la religion catholique ». Puis il continue, concernant l’héroïne : « Mais on attendait toujours, et aucun enfant ne s’annonçait encore. C’est alors que le marquis, [qui s’était fort bien trouvé] enchanté depuis deux ans des eaux d’Enval, [consulta] se rappela que la brochure du docteur Bonnefille promettait aussi la guérison de la stérilité. Il fit donc venir sa fille, que son gendre accompagna pour l’installer, et pour la confier, sur l’avis de son médecin de Paris, aux soins du docteur Latonne. [Et l’ayant été chercher] Donc Andermatt l’avait été cherché dès son arrivée, et il continuait à énumérer les symptomes constatés chez sa femme »… Maupassant a également ajouté dans la marge l’épisode (fin du 3e chapitre de la seconde partie) de la rencontre, sur la route de Tournoël, du père Oriol et de son fils allant à leur vigne, alors que les petites Oriol sont en voiture avec les Ravenel (II, p. 89). D’autres passages sont insérés par des collettes ; ainsi, à la fin du premier chapitre de la seconde partie (II p. 33), quand Christiane rappelle à Paul leurs baisers d’autrefois, un béquet de 13 lignes est collé dans le manuscrit : « nous étions ainsi, regarde”. // .../... .../...
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