151 117. Jean-François MILLET (1814-1875). L.A.S., Vichy 29 juin 1867, à ses « chers enfants » ; 2 pages in-8. 800 / 1 000 € Il a reçu une lettre de Sensier [Alfred Sensier (1815-1877), collectionneur et historien d’art, ami et biographe de Théodore Rousseau et Millet] « qui considère comme indispensable que j’aille à Paris pour les récompenses » [remise de médaille de première classe, le 1er juillet, dans le cadre de l’Exposition universelle de 1867, où Millet présentait neuf tableaux]. Il partira donc le lendemain matin pour être le soir à Barbizon, et demande à Lejosne de venir le chercher à la gare de Melun. «Votre mère vous charge de regarder si mon habit & mon pantalon n’ont pas trop de faux plis. Dépliez les dans tous les cas pour leur faire prendre l’air. Regardez aussi si mes gants sont dans mes poches. Voyez aussi si ma cravate blanche est assez propre, & nettoyez la si elle n’est pas propre »… 116. Jean-François MILLET (1814-1875). L.A.S., Barbizon mercredi, à Théodore ROUSSEAU; 2 pages in-8. 1 000 / 1 200 € Il prie Rousseau de remettre à Paul Tesse (marchand et collectionneur) « les mesures que voici, afin qu’il fasse faire vite le cadre pour le tableau que je lui fais. Vous lui direz que ce tableau est avancé & que son cadre me devient indispensable. Voici les mesures : 0 m 44 c. forts, 0 m 38 ½ faibles. Ces mesures peuvent paraître bien prises par le fin, mais cependant il les faut ainsi, & vous direz à Mr Tesse que je le prie de bien veiller à ce qu’elles soient comme je les donne ; & aussi, dès qu’il sera fini, de vouloir bien faire emballer son cadre, & de me l’envoyer. [...] Dites à Mme Rousseau que quoiqu’elle m’ait fait endurer les plus inouïes misères, je lui souhaite tout de même bonne santé. [...] Ne pensez-vous pas quelquefois que le printemps sera déjà pas mal avancé cette année quand vous viendrez ? Vous savez qu’il est convenu que vous viendrez manger avec nous pendant le temps que Mme Rousseau sera partie. Attrape ! »
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