10 11 17 10. Eugène BOUDIN. L.A.S., Paris 10 juin 1891, à Ferdinand MARTIN ; 3 pages in-8 (papier fragile, lég. fentes marginales). 800 / 1 000 € Il est « estinqué, éreinté [...] Jamais je ne me suis vu sollicité tourmenté, et poussé comme je le suis ou plutôt comme je l’ai été récemment. Tous en veulent du Bn [Boudin] – c’est une rage... je ne m’en plains pas mais patraque comme je suis ça me brise de trop travailler... et je suis une drôle de machine, quand je suis monté il faut que j’opère malgré la fatigue »… Il évoque « les folies qu’on a faites sur les tableaux Roederer [5 juin 1891, vente de la collection de Jules Roederer, du Havre]. J’ai vu à la vente Van der Velde mais je suppose qu’il a dû s’abstenir et pour cause »... Il partira pour le Nord. « Ce qui m’afflige c’est de regarder avec peine notre Deauville qu’il faudra se résoudre à abandonner une partie de l’été et même à l’automne, si je veux faire une partie de mes commandes »... 11. Eugène BOUDIN. L.A.S., 19 juin 1891, à Ferdinand MARTIN ; 2 pages et demie in-8 à l’encre bleue. 800 / 1 000 € Avant son départ pour Deauville. Il fait ses bagages pour partir à Deauville. Il espère que son ami est rétabli et a repris des forces. Quant à lui, son voyage dans le nord a été «à peu près nul. Malade, atteint d’un mal de reins et d’une grande faiblesse pour la marche, je me suis trouvé à peu près incapable de travailler et pour la première fois depuis des années je suis revenu bredouille. Il est vrai que le froid avait succédé à la chaleur. Il faisait un vent d’ouest si violent qu’il ne fallait pas songer à ouvrir sa boîte et planter son chevallet. Je me suis décidé à revenir et me voilà, d’ici deux ou trois jours mettant le cap sur Deauville ». Il ne se remet pas de son rhumatisme : « C’est pas gai de vieillir et de sentir son être s’affaiblir, ses jambes refuser le service et l’esprit »… Un journaliste, à propos du Salon, « prétend que je produits trop et que je ne travaille qu’en vue de l’argent ! »..
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