18 12. Eugène BOUDIN. L.A.S., Deauville 27 août 1891, à Ferdinand MARTIN ; 3 pages in-8 à l’encre bleue. 1 000 / 1 200 € Sur son travail à Deauville. « Tu avais bien pensé que nous n’étions plus en train de rouler les pays du nord. Nous avons dû faire relâche par suite du mauvais temps et plus encore par raison de santé car j’ai été tellement refroidi, éventé que mes névralgies m’ont repris et elles ne me quittent plus. De plus cette longue suite de jours froids et pluvieux m’ont fourni des rhumatismes qui me font beaucoup souffrir... Voilà déjà quelques semaines que nous sommes de retour à Deauville où le temps continue de nous abîmer ce qui met le comble à nos douleurs. C’est une année perdue pour le travail car j’ai pu à peine sauver quelques heures par-ci par-là dans notre voyage du nord ». Il remet son voyage au Havre : « le ciel est si triste, le vent toujours si fâcheux que j’ai préféré attendre un petit rayon sérieux. Viendra-t-il c’est douteux... et j’en désespère »… Il parle de la vente Roederer et de leur ami Van der Velde… « Je voudrais bien aller glaner un peu du côté du Havre, Fécamp, Étretat si ma santé me le permet et si le temps devient un peu clément vers la fin de septembre... Car j’ai fait bien peu de chose cet été... Surtout pour une clientelle qui augmente tous les ans et que je me vois peu en état de satisfaire... Car il ne faut pas se le dissimuler mon cher, le travail me devient pénible, je sens que je vieillis et que je n’ai plus cette force ni ce courage des années d’autrefois »… On joint une autre L.A.S., 9 octobre 1891 (1 p. in-8). Il charge Martin d’une lettre : « C’est afin de prévenir l’arrivée à Deauville de cet amateur forcené auquel je ne veux pas laisser éplucher mes études, que j’annonce mon séjour au Havre »... Mais il est « casanier, paresseux et difficile à soulever... Je n’aime plus les déplacements, du tout »…
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