ADER - COLLECTION STEPHANE MALLARME

16 22 16. Eugène BOUDIN. L.A.S., Villefranche 24 mars 1892, à Ferdinand MARTIN ; 3 pages in-8 à l’encre violette. 1 000 / 1 200 € Séjour à Villefranche-sur-Mer. Il encourage son ami à venir à Villefranche : « Une température douce chaude, une véritable béatitude sous le bon soleil. On se promène sous les oliviers, au bord de cette mer bleue comme dans un délicieux jardin. […] j’en jouis à ma manière, en peignant, en bûchant, mais ça ne m’empêche pas d’envier le sort de ceux qui flânent une ombrelle à la main et qui se laissent vivre en humant ce bon air plein de tiédeur qui ne ressemble en rien à celui de notre climat. […] Nous quittons la Villa bleue dimanche à notre grand regret à tous, car pour moi surtout j’y resterais encore bien volontiers un bon mois à peinturer et courir tout le jour à travers les arbres et les routes poudreuses ». Il partira dimanche pour Paris… On joint une autre L.A.S., [fin mars ou début avril 1892] (4 p. in-12). Il viendra voir son ami à l’hôtel Terminus : « Nous établirons ensemble le programme de ton voyage on te donnera les explications les plus étendues et les plus claires tant sur le voyage que sur le choix de ton séjour là bas et les moyens de t’y installer toutes explications qui ne peuvent se donner que de vive voix. Je regrette de ne pas avoir été fixé sur ton désir bien arrêté d’aller nous remplacer dans notre lit tout chaud à la Villa Bleue, mais nous n’avons pas osé nous avancer avec le maître du lieu dans l’incertitude où nous étions. […] Un autre regret c’est de ne point te donner une idée du pays sur le vu de mes études. – Mais tu en auras la surprise là-bas »... 17. Eugène BOUDIN. L.A.S., Paris 11 avril 1892, à Ferdinand MARTIN ; 3 pages in-8 à l’encre bleue. 800 / 1 000 € « Je vois avec plaisir que tu as fait un bon voyage, sans trop de fatigue et surtout que tu as le moral bon, l’appétit robuste et j’en suis heureux. Il n’est pas douteux que la bonne chaleur aidant, la vue de ce beau pays, la tranquillité de l’esprit... et du cœur surtout tu ne retrouves un regain de force et de vitalité qui te feront le plus grand bien phisiquement ». Il lui conseille de rester quelques jours à Saint-Raphaël, et de se laisser « aller à cette douce béatitude que donne là haut, le bon air le soleil... Oh le soleil nous l’avons encore ici sur le jour de ton départ, un ciel si pur que c’est un morceau de lapis. […] Je reprends mes pinceaux. […] Hier j’ai expédié mes tableaux au Salon »... Enfin il recommande : « N’oublie pas de demander une Bouillabesse ! ça excite l’estomac mais c’est délicieux ».

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