19 24 19. Eugène BOUDIN. L.A.S., Paris 20 octobre 1892, à Mme MARTIN ; 2 pages et demie in-8 à l’encre violette. 800 / 1 000 € Il était de retour à Paris, quand il a reçu son « offre d’emporter les deux tableaux légués par notre ami regretté. Faites moi donc le plaisir, puisque vous restez encore dans votre petit appartement de les accrocher au mur lorsque vous aurez retiré ceux qui sont légués à diverses personnes... vous m’obligerez bien et j’aurai le plaisir d’aller vous les demander à mon retour »... Il comptait revenir au Havre, mais « le froid est devenu intense et je n’ai plus eu qu’un désir, rentrer au logis et me mettre au chaud… C’est qu’on vieillit et ma foi je ne veux pas compromettre le peu de jours qu’il m’est donné de passer encore sur la terre en compromettant ma santé j’en vois trop d’exemples malheureux. Me voilà donc au chaud et je m’en trouve bien... Je suis dors et déjà accablé de besogne et c’est à peine si je prends le temps de boire et manger »... Il pense à elle, « fort occupée avec votre liquidation si difficile »… 20. Eugène BOUDIN. L.A.S., Paris 3 janvier 1893, à Mme MARTIN ; 3 pages in-8 à l’encre violette. 700 / 800 € « Vous ne vous faites pas une idée de la besogne à laquelle je suis attelé et du souci d’un pauvre peintre qui a de plus, à lutter contre la demi-obscurité des jours d’hiver. C’est lorsqu’on vieillit qu’il faudrait voir le fardeau s’alléger – il n’en est rien pour nous... on nous oblige à être plus vaillants que les jeunes et pourtant nous n’avons plus leur verdeur Enfin... le travail se supporterait encore n’étaient les mille et mille préoccupations du jour le jour »... Il évoque les problèmes de la succession que Mme Martin doit résoudre, en regrettant qu’elle soit obligée de quitter son « logement de la rue de la Cité... Peut-être serez-vous aussi bien ailleurs mais là revivait notre ami regretté »...
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