ADER - COLLECTION STEPHANE MALLARME

28 23. Eugène BOUDIN. L.A.S., Paris 29 décembre 1896-6 janvier 1897, à Mme MARTIN ; 4 pages in-8. 1 000 / 1 200 € Il lui envoie ses vœux, évoquant les « vieux camarades et amis du jeune temps […] qui s’en sont allés nous attendre là-bas. Ce cher Martin me disait un jour qu’il commençait à se trouver seul comme un intrus dans sa ville natale... Je commence à éprouver la même impression de solitude dans la vie ». Il est « soutenu par le succès... par la petite gloriole du travail apprécié »… Il a eu des déboires dans son voyage de l’été : « je me proposais au retour de Dieppe de passer quelques jours au Havre mais le mauvais temps m’en a empêché. Parti de Dieppe pour fuir la tempête nous la retrouvons au Havre en plein »... Il reprend le 6 janvier : « Oh que je trouverais bon de me soustraire à tous ces tracas du métier à toutes ses obligations qui n’en finissent plus... et ce travail qui me prend au jour et me laisse à peine le temps de respirer... En vérité c’en est trop pour un vieux de mon âge. Et dire qu’il nous est défendu de penser à la retraite au repos... que me voilà condamné au travail forcé à perpétuité et que par cette rage de faire honneur à son nom et de ne pas laisser pâlir son astre, il faut de toute nécessité tenir son pinceau ferme... On n’a pas le droit de vieillir dans notre profession »... * * * *

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