31 41 30. Marie LAURENCIN (1883-1956). L.A.S. à Albert FLAMENT, et livre dédicacé. 1 000 / 1 200 € Éventail / dix gravures de Marie Laurencin accompagnées de poésies nouvelles de Louis Codet, Jean Pellerin et de MM. Roger Allard, André Breton, Francis Carco, M. Chevrier, F. Fleuret, G. Gabory, Max Jacob, Valery Larbaud, A. Salmon (Paris, Éditions de la Nouvelle Revue Française) ; in-12, basane vert pâle, pièce de titre rose sur le dos lisse orné d’un motif floral, couverture illustrée et dos conservés, non rogné (rel. en partie décolorée et tachée). Édition originale, tirée à 325 exemplaires sur Hollande vergé Van Gelder Zonen, filigrané « à l’Amour ». Envoi autographe : « A Albert Flament / son amie / fraternellement / Marie Laurencin », avec arabesque à l’encre bleue. On a monté en tête du livre une L.A.S. « Marie » à Albert Flament ; 3 pages in-8 sur papier gaufré à dentelle décoré d’une chromolithographie collée sur fond coloré en bleu. « Cher Albert Je n’ai pas sous mes pieds le tabouret rose je l’ai sous mes yeux. Quel ravissant objet». Max [Jacob] est venu la chercher : « Nous avons été à la foire au Pain d’Épice et à la représentation de la ménagerie Laurens. Partout on chantait l’air des Bijoux. Il faisait beau – et tous les nouveaux-nés dans les bras de leurs mères respiraient l’air pur des manèges » Elle a eu le Monde illustré : « On va dire Albert Flament ne parle que de Marie. […] C’est Max qui m’a dit de vous écrire sur ce papier qu’il a rapporté exprès. […] J’ai vu Misia une seconde avant son départ. Ils dînaient avec Picasso – d’aller en vitesse à Venise ne signifie pas un bonheur à Paris. Cette sacrée Coco [Chanel] qui ne pense qu’à la peur ». Elle aimerait être à la campagne. « Je vais sûrement mettre des arbres dans mes tableaux »… 31. Marie LAURENCIN (1883-1956). L.A.S. avec AQUARELLE originale, 14 juin 1953, à une amie ; 4 pages in-12, plume et aquarelle. 1 000 / 1200€ Jolie lettre illustrée en dernière page d’une jeune femme en robe jaune à l’aquarelle. Elle remet la séance de pose de mardi : « Marcel Jouhandeau vient m’apporter livre érotique illustré en compagnie de l’illustrateur et d’un autre garçon. Ensuite je dois me rendre chez amie souffrante ». Elle se plaint que les biscottes Delft, « nos amours », soient si difficiles à trouver alors qu’on inonde les marchands de biscottes Reinette ! Elle veut lui faire connaitre André Beucler, « parce que quoique écrivain de talent il est intelligent rapide – et met la publicité la première machine du monde en ce moment. […] Il est spirituel aussi et a écrit sur Léon-Paul Fargue un livre très vivant. Il connait des bistrots à la Bastille »… Sur la dernière page, charmante aquarelle : jeune femme en robe jaune, sur fond bleu.
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