65 – Valvins, Mercredi [10 août 1887]. Sur l’avancement de la copie du manuscrit pour l’édition. « Mon cher Dujardin, Je ne vous ai pas répondu avant de voir clair dans ma besogne. Vendredi soir le rouleau partira à votre adresse, il faudrait un désarroi complet pour que ce ne fut que Samedi. J’ai tout copié, mais un peu vite et quelque pressé que vous soyez, je ne veux pas livrer une besogne par trop inférieure à ce qu’elle eût été avec plus de temps : j’entrevois quelques pages mal venues à récrire et une dizaine de vers à recorriger. Il faudra deux pages de plus au premier fascicule, dix huit au lieu de seize, ou supprimer un poëme, j’ai tourné la difficulté dans tous les sens, impossible ! le malheur est notre premier compte, applicable aux seules terza-rimas, de vingt trois lignes à la page. Cela n’est rien, à côté d’un absolu contre-temps : je n’ai pas Hérodiade ici, pour le recopier et l’ai laissé par mégarde en un lieu précis ! Vite et par le retour du courrier dites moi si vous venez à Paris pour livrer le manuscrit aux lithographes, alors je vous indiquerais où prendre chez moi les feuillets manquants ; et par la poste les envoyer et les recevoir copiés ne serait l’affaire que de quarante huit heures. On tire sans doute en deux fois. Au revoir, je ne vous dis pas un mot en dehors de tout ceci, écrivant depuis six heures du matin, il est midi ; et je mets dans la vôtre ma main. » Provenance : collection Auguste Lambiotte (vente 22 avril 1977, n° 62). Correspondance (Austin), t. III, p. 115-116 (pour la 1ère). – Correspondance (Marchal), nos 814 et 830.
RkJQdWJsaXNoZXIy NjUxNw==