68 Félicien ROPS. – Frontispice : « [...] une de vos pures œuvres et ma constante admiration, est, selon moi, inséparable de l’humble texte qu’il décore, ou, du moins, lui confère un tel honneur ! » (à Rops le 7 septembre 1894 lors du projet d’une nouvelle édition chez Deman, cf. infra ; Marchal Corr. 2215). Sollicité prestement le 25 janvier 1887 par Édouard Dujardin, le grand écrivain et directeur de la revue, pour sa collaboration [voir lettre inédite 47/2a], – soit un mois après l’impression du programme détaillé sur la couverture de La Revue Indépendante du n° de janvier (paru en avance le 22 décembre 1886), – Rops est ajouté pour la première fois en 4e de couv. de la livraison suivante du [1er] février. 1) La Grande Lyre, avec l’inscription Ex Libris, frontispice héliogravé par le photograveur [Paul Dujardin], tiré sur un Japon vergé plus léger par A. Delâtre, [sept./oct. 1887], (Rouir le joint simplement au 796 comme documentation héliographique). Rare épreuve avant la lettre (Rouir, Hélio 2.1 reproduisant une épreuve volante sur un autre Japon impérial de la coll. Pereire/Odry/De Poortere du Musée Rops, Per E0424. 1P). Celle de l’édition porte toujours l’adresse « Imp. par A. Delâtre » à la pointe sous le champ à droite (Hélio 2.2, parfaitement lisible dans la reprod. de l’épreuve volante, issue sans doute d’un ex., sur le même Japon vergé léger des coll. citées du Musée Rops, Per E0424. 2P). Elle n’est pas ici effacée car on la retrouve très légèrement sur une épreuve de la plaque barrée [cf47/1b] qui le fut comme les pierres de l’édition. Rops fera faire un autre cuivre en février 1895 (infra), après avoir récupéré le dessin qu’il avait donné à sa « femme » [Léontine Duluc] en 1887 [voir 47/3]. 2) Exemplaire enrichi de La Lyre, petite planche réduite sans le mot Ex Libris, [février 1895]. Deux épreuves en deux états du frontispice de la future édition posthume de Deman en 1899. Hélios retouchées à la pointe sèche. Rops y ajoute, non décrit, un soupçon d’aquatinte : « J’ai ajouté à la photogravure un ciel à l’aquatinte d’une délicatesse et d’une finesse idéales. Un rien et le ciel n’y serait plus » (lettre à Deman du [28 ?] février 1895 p. 122, voir référence infra) : 2a). – 2e état avec les 3 croquis dans la marge inf. [Rouir 822/2, date erronée de 1887. – Exsteens 526, peu au fait des éditions. Le Suppl. du cat. Ramiro de 1895 s’arrête au n° 678 de cet état en cours.] C’est celui-ci que Mallarmé aura reçu de Rops qu’il remercie le 10 mars 1895 en s’exclamant au « chef-d’œuvre entre les vôtres, évaporé de sa grandeur première dans mon esprit [La Grande Lyre] et le hantant, ici, en la réduction » (voir l’autographe au n°102). 2b). – 6e état avec ces derniers effacés et les 6 remarques marginales ajoutées [Rouir 822/6] avant qu’elles ne disparaissent lors de la réduction du cuivre pour l’édition Deman [Rouir 796, date erronée 1889]. Cet état est déjà publié en 1896 dans le 3e fasc. Rops de La Plume (n° 174 du 15 juillet 1896 p. 424). Cet état fut imprimé cette fois par l’ami François Nys, cloîtré dans l’atelier de Rops, sur des cuivres planés par le meilleur photograveur Paul Dujardin [à ne pas confondre avec Édouard Dujardin comme le notait justement Austin (VII p. 166). Le prénom difficile à identifier nous a été donné par les Racontars illustrés d’un vieux collectionneur, Charles Cousin, luxueusement édités également en 1887. Décidément ce Dujardin, comme le dit Rops, est vraiment recherché (voir sa longue correspondance à Deman dans la revue Empreintes, n° 10-11, Mallarmé. Bruxelles, L’Écran du Monde, 1952 p. sq.)]. Exposition : Les Richesses de la bibliophilie belge [à l’occasion de l’Expo universelle]. Bruxelles, Bibliothèque Royale, mai-juin 1958, n° 152, coll. d’Auguste Lambiotte (qui en fit le compte rendu dans Le Livre et l’Estampe (n° 13-14), organe de la Société des bibliophiles et iconophiles de Belgique dont il était alors président et auquel il contribua souvent par l’étude des grands papiers). Provenance : – Baron Paul-Auguste-Cyrille de Launoit (ex-libris armorié) (18911981, concession de noblesse et du titre de baron le 8/10 / 1929 ; celui de comte le 15/10 / 1951). [Grand financier, inscrit à la Société des bibliophiles et iconophiles de Belgique dès 1916 à 25 ans, président de la Chapelle musicale reine Élisabeth, donateur à la Bibliothèque royale en 1954 de sa prestigieuse collection voltairienne. Ce qu’on ignore c’est qu’il se fit dessiner un monogramme par Henry Van de Velde pour ses ex. de luxe des éditions de l’I.S.A.D., l’Institut de La Cambre fondé par l’artiste, en plein maroq. frappé en leur centre du monogr. carré doré, qu’on a pu identifier dès les premières parutions de 1928, comme s’il en était le mécène (voir reprod. coll. privée). Il a pu acheter les Poésies avant d’apposer son ex-libris de baron qui court de 1929 à 1951.] – [Auguste Lambiotte], éminent bibliophile belge. Vente de la Bibliothèque d’un amateur [Escoffier-Lambiotte succ.], Drouot, expert Chrétien, deuxième partie, 22/4/1977 n° 62 parmi une imposante collection mallarméenne dont les nombreux autographes passèrent dans la 3e vente du 15/11/77. [C’est le libraire Maurice Chalvet qui fit sa collection et rédigea anonymement le catalogue. Il le connut dès 1941 : « C’est de Mallarmé, dont il cherchait alors les Poésies photolithographiées [serait-ce notre ex. qu’il décrira à la vente ?], qu’il vint s’enquérir dès sa seconde visite. [...] c’est de lui que date le premier de nos longs bavardages sur les livres [...] En montrant les difficultés qui s’attachaient à l’acquisition d’un tel ouvrage, en raison des mutilations subies par la .../...
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