ADER - COLLECTION STEPHANE MALLARME

80 Cinq exemplaires identifiés dont celui-ci, qui s’ajoute à l’ex. Chalanton de la famille Deman et celui sans nom de l’Université de Liège (Fontainas p. 31), celui de Mallarmé (signalé Fontainas p. 30) [que nous avons vu en juillet 2007, broché, sur vélin teinté : « Exemplaire spécial offert à M. S. Mallarmé par l’éditeur / <et ami [ajout à l’encre]> / Edmond Deman», un 4e à la librairie Faustroll vu le 9 février 2012 relié par David (nom gratté)]. Frontispice de Manet à la mémoire de qui sont dédiés « Ces feuillets que nous lûmes ensemble » (en 1889, l’édition de Vanier l’est à Baudelaire, voir infra) : portrait de Poe sur vélin un peu plus léger. Ce cliché du dessin de Manet qui est inédit sera un peu redressé dans l’émission de 1897 (cf. 3) et impr. sur un vélin crème assez fort (différent du corps d’ouvrage sur vergé). Notons, dans la liste «Du même Auteur», la fameuse annonce de Le Tiroir de Laque avec ses illustrateurs (sauf Miss Cassatt) qui se limiteront à Renoir en frontispice de Pages [voir n° 65]. [Ce qui n’a pas retenu l’attention, c’est un premier titre « L’Éventail de Laque / Poèmes en prose» annoncé dès le 30 avril 1888 en 2e de couv. du n°4 de La Wallonie.] Sans la belle couv. de papier ivoire guilloché, ill. du Corbeau de Manet en réduction (mais voir en 3), rel. toute modeste, mais précieux papier vélin en grande partie non coupé. 2) Les Poèmes d’Edgar Poe. Traduction en prose de Stéphane Mallarmé avec portrait et illustrations par Édouard Manet. Paris, Léon Vanier, 1889 ; gr. in-8 relié sur brochure, plein vélin à rabats, dos titré or, non rogné, couv. à rabats et dos cons., étui (Reliure moderne). [Deuxième] édition dédiée, non plus aux mânes de Manet mais «A la mémoire de Baudelaire// Que la mort seule empêcha d’achever, en traduisant l’ensemble de ces poèmes, le monument magnifique et fraternel dédié par son génie à EDGAR POE». Illustration de Manet en 9 photogravures (plus le tombeau) : portrait de Poe (déjà paru en 1), les 6 lithos réduites du Corbeau chez Lesclide en 1875, et 2 dessins inédits : Annabel Lee et La Cité en la mer. « Contrefaçon Vanier », disait Mallarmé (voir 3), qui dénonçait « son édition dérisoirement chère et manquant de goût comme tout ce qu’il fait seul ne peut être que lamentable et, pour ce motif, je ne reconnais pour la mienne que celle de Bruxelles, ainsi que je l’annonce dans toutes mes notices bibliographiques mais il faut nous assurer la priorité », écrit-il à Verhaeren le 25 mars 1888 pour pousser Deman à vite publier son Poe avant Vanier (Marchal Corr. 904). 3) Les Poèmes d’Edgar Poe. Traduction de Stéphane Mallarmé, avec un portrait et fleuron par Édouard Manet. Bruxelles, chez l’Éditeur Edmond Deman, 1897 [début déc. 1896] ; pet. in-4. demi-chagr. noir à coins, dos à nerfs, papier marbré, cordonnet de soie verte, couv. et dos cons. (Rel. de l’entre-deux-guerres). Deuxième émission de la traduction, soit les invendus de 1888, justifiés à 550 ex. num. (on ne parle plus des HC) dont 25 sur Japon impérial et 525 sur vergé de Hollande. .../...

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