96 67. Stéphane MALLARMÉ. L.A.S. « Stéphane Mallarmé », Valvins 27 juillet 1891, à Edmond DEMAN ; 4 pages in-8 (petites traces d’onglets). 3 000 / 4 000 € Au sujet de la préparation du volume de Vers ou Poésies, que préparait l’éditeur belge Edmond DEMAN (1857-1918). Ce projet, conçu dès 1888, ne se réalisera qu’en 1899, après la mort de Mallarmé. Mallarmé remercie d’abord Deman de l’envoi d’un exemplaire [de Pages, voir n° 66] « envoyé à mon jeune ami Robert Picard [fils de l’écrivain et collectionneur belge Edmond Picard (1836-1924)], je sais qu’il a fait grand plaisir. Votre voyage ? voici que Juillet touche à sa fin, je vous attends chaque jour. Il me tarde tant, et depuis deux mois, de causer de Vers avec vous, et de l’établir : certes, il vaut mieux mille fois de vive voix ; mais si vous deviez ne pas venir, commençons, par lettres. J’ai peur de voir finir mes vacances, sans rien d’entrepris ; après quoi, je manquerai de liberté. Je vais faire avec la Librairie Académique Perrin, une édition définitive courante de Vathek [voir n° 38] mais je ne vous suis pas infidèle, n’est-ce pas ? c’est à côté, cela. Cette maison voulait avoir mon nom et j’ai trouvé ce joint. Mon ensemble personnel est à vous. (Mais occupons-nous-en). J’ai encore de vrais articles sur Pages. Pour finir et entre nous : un journaliste, Maurice Guillemot, à qui Huysmans a parlé de vous, me prie de vous proposer un livre intitulé Sadisme, avec frontispice de Rops : j’ai été sur le point de répondre, de moi-même, que vous n’éditiez maintenant qu’exceptionnellement ; est-ce ce qu’il faut dire ? Votre main, que je vous tire de ce côté ; Fontainebleau est d’un vert ! »… Correspondance (Austin), t. XI, p. 66-67. – Correspondance (Marchal), n° 972.
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