ADER - Enluminures, livres anciens et modernes

102 Livres modernes 94 BERNANOS (Georges). Sous le soleil de Satan. Paris : Librairie Plon, Plon-Nourrit et Cie, [1926]. — In-8, 200 x 130 : (4 ff.), 363 pp., (2 ff.), couverture imprimée. Demi-maroquin rouge à coins à la Bradel, dos lisse, non rogné, couverture et dos conservés (Alfred Farez). 1 000 / 1 500 € Édition originale. Ce célèbre roman est la première œuvre de Georges Bernanos, «où déjà s'affirmaient non seulement le puissant style, mais tous les thèmes de prédilection du grand écrivain chrétien » (Dictionnaire des œuvres, 1980, VI, p. 231). «Drame du péché et de la sainteté, le roman de Bernanos, comme le titre l’indique, est d’abord le drame de la possession et de la menace que fait peser Satan sur l’œuvre divine. L’auteur reproche au monde moderne (aux prêtres eux-mêmes) de ne plus parler de Satan, ce qui équivaut, dit-il, à nier la vie intérieure. Mais Satan, pour Bernanos, a d’abord une présence visible et charnelle, un peu trop visible peut-être pour emporter complètement l’adhésion du lecteur. D’autre part, les héros de Bernanos se définissent uniquement par rapport à la tentation et au salut, si bien que toute psychologie purement humaine se trouve à peu près éliminée » (ibid., p. 232). Un des 212 exemplaires de tête sur pur fil des papeteries Lafuma (n° CXX). Superbe envoi autographe signé de l’auteur sur le faux titre, adressé à Edmond Limbourg (1910-1992), avocat à la cour d’Appel de Bruxelles, vice-président des Grandes Conférences Catholique et ami proche de l’auteur : 93 BECKETT (Samuel). Oh les beaux jours. Pièce en deux actes. Paris : Les Éditions de Minuit, [1963]. — In-16, 184 x 99 : 89 pp., (1 f. blanc), couverture imprimée. Demi-maroquin noir à coins, dos lisse, tête dorée, non rogné, couverture et dos conservés (Alix). 800 / 1 200 € Vignes, 429. Édition originale française de l’une des plus célèbres pièces de Samuel Beckett. Écrite en anglais entre 1960 et 1961, sous le titre Happy Days, elle a été créée à New York puis à Londres en 1962, avant d’être montée en français par Roger Blin l’année suivante, en octobre 1963, dans la traduction de Beckett lui-même, avec Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault, au théâtre de l’Odéon. Même si elle a suscité des réactions mitigées de la critique, comme cela avait été le cas pour En attendant Godot (1953) et Fin de partie (1957), la performance de Madeleine Renaud dans le rôle de Winnie a été unanimement saluée. Un des 87 exemplaires de tête sur vélin pur fil, parfaitement relié par Alix. Exemplaire très bien conservé. Provenance : André Varay, avec ex-libris. - Erika Varay, avec ex-libris.

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