103 Livres modernes pour le cher // Edmond Limbourg, // qui a été pour moi, tous // ces jours, un compagnon // si fidèle, si prévenant, si // délicat, et qui faute, // hélas, de pouvoir rester ma // providence, estera toujours // mon ami, // G. Bernanos // nov. 1946 Bel exemplaire en reliure de l’époque signée d’Alfred Farez. Il est enrichi de la bande annonce sur papier vert. Exemplaire très bien conservé. 95 CAMUS (Albert). L’Homme révolté. Paris : Gallimard, [1951]. — In-16, 184 x 116 : 382 pp., (1 f.), couverture imprimée. Demi-maroquin noir à bandes, dos lisse, tête dorée, non rogné, couverture et dos conservés, étui bordé (Alix). 800 / 1 200 € Édition originale de cette œuvre essentielle d’Albert Camus, qui explore les thèmes du meurtre et de la révolte. Malgré les critiques, il s’agissait pour l’auteur de l’un de ses livres préférés : « C’est un livre qui a fait beaucoup de bruit mais qui m’a valu plus d’ennemis que d’amis (du moins les premiers ont crié plus fort que les derniers). (…) Parmi mes livres, c’est celui auquel je tiens le plus… J’ai voulu seulement retracer une expérience, la mienne, dont je sais aussi qu’elle est celle de beaucoup d’autres » (Propos recueillis par Guy Basset pour la Société des études camusiennes sur L’Homme révolté). Un des 260 exemplaires numérotés sur papier vélin pur fil des Papeteries Lafuma-Navarre, second papier après 40 sur Hollande Van Gelder. Très bel exemplaire relié par Alix. Premier feuillet blanc bruni, sans doute par le prière d’insérer que ne figure plus dans l’exemplaire. 96 CLAUDEL (Paul). Connaissance de l’Est. Péking: pour Georges Crès et Cie, 1914. — 2 volumes in-8 allongé 288 x 178, cousus à la chinoise, sous portefeuille cartonné à double rabat (dit « t’ao ») recouvert de soie brochée chinoise ancienne, doublé de soie coréen (couture et portefeuille d’édition). 800 / 1 200 € Troisième édition. Elle fut publiée par Victor Segalen dans la « Collection Coréenne » que celui-ci dirigeait à Pékin pour le compte des éditions Crès. À propos de cette édition, Benoist-Méchin et Blaizot rapportent dans leur bibliographie des œuvres de Paul Claudel, page 38, que l’auteur déclara dans une conversation que : « Bien que n’étant pas l’édition originale, je considère la magnifique édition coréenne de la “Connaissance de l’Est” comme étant la véritable édition canonique de cette œuvre. » L’ornementation de cet ouvrage doit une grande part de son charme et de son authenticité aux proches de Victor Segalen. La calligraphie chinoise du titre, finement gravée sur bois et estampée en noir, dialogue avec un sceau au cinabre apposé à la main — marque emblématique de l’éditeur Georges Crès. Les soixante-et-une lettrines qui rythment le texte, gravées sur bois d’après les dessins d’Auguste Gilbert de Voisins, sont rehaussées de sceaux en encre rouge, choisis par Jean Lartigue et estampés à la main, certains se répétant avec une harmonie calculée. .../...
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