115 Livres modernes Victor Segalen a travaillé activement sur les placards (feuillets imprimés non mis en page) de Peintures entre septembre 1915 et début 1916. Il a retravaillé son texte avec une précision méticuleuse, intervenant à la fois sur la structure et le style, réorganisant les chapitres et les paragraphes, en ajoutant des indications de mise en page, faisant des corrections stylistiques comme le choix de mots plus poétiques (par exemple, « son goût inné pour le spectacle » devient « son goût inné pour le tréteau » (p. 65)), la simplification des images par la suppression de redondances (« le Visiteur cérémonieux et plein de bonnes manières », p. 63), le travail sur le rythme et la sonorité (« C’est le château d’eau d’où viennent ses fleuves drainant les provinces » devient « C’est le château d’eau d’où les fleuves, drainant ses provinces, découlent » (p. 90)), etc. Mais Segalen a également corrigé les coquilles, vérifié l’alignement des lettres et l’espacement entre les mots. Quelques reformulations, des titres intermédiaires ajoutés, et la mention de la succursale de Zurich de Georges Crès (absente dans cette version) diffèrent dans l’édition finale. Une charnière fendue.
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