ADER Nordmann. LETTRES & MANUSCRITS AUTOGRAPHES

194 98 191. WILLY. 6 L.A.S., 1904-1911 et s.d., à Pierre Wolff ; 1 page in-12 ou in-8 chaque, 3 adresses (trous de classeur). 150 / 200 € [1904], au sujet d’acteurs et de théâtres : « Le Figaro ne donne aucune nouvelle du départ de Grand en tournée. Mais le Gil Blas annonce l’engagement de Burguet au Gymnase. Quant à l’Écho de Paris, il insère une lettre de Franck expliquant que jamais il n’y eut lutte de vitesse entre Brieux et Bernstein. Mais comment donc!»… – Dimanche. « Burguet doit savoir mercredi matin si c’est lui qui crée le Bercail, qui passerait alors le 2 novembre, ou si Grand conserve son rôle, et joue la pièce mercredi 26. Bernstein, avec son ordinaire battage, va proclamant : “Nous passons, archiprêts, le 24”. Il doit prendre ses repas au restaurant du Bluff à la mode ! En somme, mon sort dépend un peu de la recette de Mardi soir. Si j’étais moins étrillé par le baccarat je sais bien ce que je ferais, – mais pas mèche»…– [1908] Il demande « un tout petit strapontin pour la générale du Lys »… Etc. On joint une L.A.S., [1912], au poète Roger Frène, le remerciant de sa Bohémienne « qui m’a incendié ! (Le vieux bois prend feu, facilement) » ; il se fiche des critiques déclarant « que j’écris sous moi » (1 p. in-8, enveloppe). 192. WILLY. L.A.S., Chatel-Guyon 24 octobre 1924, à Luc Durtain ; 2 pages in-8. 150 / 200 € À propos de La Source rouge de Luc Durtain qui vient de paraître : « Votre livre m’a bouleversé d’admiration. Voilà. Vous observez à la loupe les poils qui marquent de trous un peu gros le dos des phalanges, et vous savez aussi embrasser, d’une vue rapide, l’Auvergne toute entière ». Il est, comme lui, « tellement intoxiqué de musique que vous osez “les parties effilées des doigts se succèdent en passages presque musicaux” (ah ! bravo !) ». Mais il est « pauvre comme Job (avant l’invention du papier à cigarettes), si pauvre que je gèle ici faute de 25 louis qui me manquent pour payer ma dernière facture d’hôtel »… On joint 2 L.A.S. à A.L. Laquerrière, rédacteur du Monde théâtral (1909 et s.d.), et une carte postale a.s. à J. Mortane. 193. WILLY. L.A.S., Paris 1er septembre 1927, [à Yvette Guilbert] ; 3/4 page in-4 (fentes aux plis). 150 / 200 € Willy dit son admiration pour la chanteuse :« Je vous ai vue – et applaudie – bien souvent, au temps où je possédais une reproduction, sur plaque de porcelaine, de votre saisissante caricature par Toulouse-Lautrec, revêtue de votre apostille : Mais petit monstre, vous avez fait une horreur… […] Permettez, Madame, à un très vieux journaliste qui a lu et relu La Chanson de ma vie avec un intérêt attendri d’émotion, permettez-lui des vous offrir ses éloges sans restriction […] Tout ce qu’évoque votre beau livre, frémissant de vérité et de courage, je l’ai, grâce à vous, un instant revécu : chers souvenirs qui consolent du lamentable présent ». Et il signe « Willy (je devrais écrire “feu Willy”) ». 194. Émile ZOLA (1840-1902). L.A.S., Paris, 1er avril 1893, à Maurice Saillant [Curnonsky] ; 2 pages in-8, enveloppe. 400 / 500 € Il est débordé de travail mais a été vivement intéressé par l’article de Saillant dans le Journal : « il serait curieux et très instructif d’écrire un roman sur l’Université. Seulement, il est trop tard pour que j’introduise ce roman dans la série de ceux que je termine. Le petit Charles, dont vous me parlez, n’en saurait être d’ailleurs le héros ; car, depuis longtemps, je l’ai marqué pour une autre fin. Et puis, mon cher confrère, il faut bien que je laisse de la matière à mes cadets»…

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