229 109 l’armée, mais pas celui de Valée : « je vous jure qu’il m’était impossible de parler de sa manière de faire la guerre favorablement. Il vaut mieux ne rien dire que de vanter ce qui est mauvais, ce que je déplore […] Il a fait à l’armée et à moi un funeste legs dans Milinna, Medeah, Cherchell »… On joint la reproduction d’un billet de Charles Delescluze. 228. Horace de CARBUCCIA (1891-1975) journaliste et homme politique, fondateur du journal nationaliste Gringoire. L.A.S., 28 octobre 1936, au colonel Achille-Philippe HEPP ; 1 page in-4 à en-tête de Gringoire. 100 / 150 € Au sujet de l’affaire Salengro. Gringoire va publier le témoignage du colonel Hepp : « Il fera sensation. Au moment de donner le bon à tirer du journal, j’ai appris la procédure imaginée par le gouvernement pour essayer de “laver” le cycliste Salengro. Je pense que vous m’approuverez d’avoir supprimé la phrase dans laquelle vous réclamiez l’ouverture du dossier qui, sans doute expurgé, a été remis ce matin au Général Gamelin »… [Roger Salengro (1890-1936), accusé de désertion, se suicidera dans la nuit du 17 novembre.] 229. [Charles CHABOT, baron de JARNAC (1487-1599) officier, gouverneur de l’Aunis et capitaine de La Rochelle]. L.A.S. par l’écuyer FRANCISQUE, Lyon 23 mai 1536, à Charles de Jarnac à La Rochelle ; 2 pages in-fol., adresse. 500 / 700 € Intéressante lettre sur la mission de Francisque en Piémont, auprès de Philippe Chabot, amiral de Brion (14921543). [L’amiral s’était emparé de Turin et du Piémont, mais avait manqué de peu Charles II de Savoie ; François Ier lui a fait donner l’ordre de s’arrêter, de mettre les places piémontaises en état de défense, et de rentrer à la Cour.] Il explique que le Roi l’a envoyé en Piémont vers l’amiral « pour amplement luy fere entendre son intencion touchant asseoir les garnysons et ne tenyr plus forme de camp ayant bien garny Thurin et aultres villes quil veult que lon garde ; ensemble beaucoup daultres choses que ledict seigneur ma donné charge faire et dire et que jay fet le moyns mal que possible ma esté, mefforssant sur tout apres avoir obey le Roy : fere bon office et servisse amondict seigneur lamyral : le quel sen vient et sera dedans troys ou quatre jours alla court : ou a mon advis il sera aussy bien venu quil fust oncques quant le mester lara ouy et entendu : quoy que lon en aye devisé ». Le Roi « fet grant chere et sapreste pour recueuillir ceulx qui luy vouldront suyvre » ; il devrait avoir réuni d’ici juin « soixante mille homes de pyé le plus grant part lanssequenets et Souisses ». L’Empereur Charles Quint est à Alexandrie, avec 40.000 hommes, dont la moitié de lansquenets, et des Espagnols et Italiens. « Nous avons laissé Thurin bien fortiffyé et sept mil hommes de pyé dedans ». Il énumère les forces et les officiers, et conclut : « Sy lempereur les vouldra assaillir il sen reppentyra plus que de chose quil feust de cet ans. Le marquis de Saluces se mettra dedans Cosny [Coni], et Montpezat dedans Foussan [Fossano]»…
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