236 113 236. CHRESTIENNE DE FRANCE (1606-1663) duchesse de SAVOIE ; fille d’Henri IV, elle épousa Victor-Amédée Ier, duc de Savoie. 7 L. S. dont 6 avec longues apostilles autographes, Turin mai-juin 1638, au marquis de Villa, général de sa cavalerie ; 11 pages in-fol. ; en italien, les apostilles en français. 800 / 1 000 € Correspondance militaire et diplomatique de la Régente de Savoie concernant les guerres de Savoie et du Piémont. Elle évoque les menaces de l’ennemi sur Vercelli, qui lui ouvrirait la route vers Santhia (26 mai). Elle a ordonné à l’escadron de Savoie de faire halte à Santhia, d’où il pourra rejoindre le régiment du Monclar ; il faut tenter de faire entrer des secours dans Vercelli ; elle compte sur les troupes que le Roi son frère [Louis XIII] enverra au cardinal de La Valette (14 juin). Il faut absolument apporter secours à Vercelli (16 juin). Le régiment de Boisdavid est arrivé avec les soldats blessés et malades ; elle s’inquiète de la situation à Cuneo et Fossano, et réclame l’envoi de troupes, ajoutant de sa main: «Nous avons de besoin apesolument de ces troupes car nous en sommes despourvu issy grandemant» et elle s’inquiète « de voir perdre les places sen que lon veuille avencer deux mille hommes et mille chevaux pour les secourir »… (18 juin). Elle a appris de Suisse que quatre mille fantassins des Espagnols sont en marche vers le Milanais ; il faut en avertir les ministres français ; elle ajoute de sa main « que ayant commence a marche le 12 de ce moys il tarderont peu a arivé et ce sera un renfort pour eux », et ils vont faire « venir dis mille chevau napolitain et deux mille homme de pied espaignols »… (26 juin)… Elle se réjouit de la décision d’attaquer l’ennemi avec trois corps d’armée et avec l’artillerie, pour faire entrer des secours dans la citadelle de Vercelli, malgré les forces des assiégeants… (27 juin). 237. CHRESTIENNE DE FRANCE. L.S. avec compliment autographe «Vre bonne amie Chrestienne», Turin 14 octobre 1641, à M. d’Hugues ; 1 page in-fol. 150 / 200 € Elle a reçu sa lettre avec « joye & satisfaction […] Les preuves que vous donnés de vre affection au bien des interests de mon fils me sont si cheres, quil ne se presentera point doccasion de men ressentir ou je ne vous fasse paroistre ma bonne volonté & la mémoire que je conserveray tousjours du merite de vre personne»…
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