238 114 238. Claude de CLERMONT, seigneur de DAMPIERRE (v. 1510-1545) colonel général des Grisons. L.A.S., Lyon, 8 juin 1536, à Charles Chabot de Jarnac (à La Rochelle) ; 2 pages in-fol., adresse. 600 / 800 € Sur la guerre d’Italie et les préparatifs de la campagne de Provence contre les Impériaux. Le frère du baron (l’amiral de Brion) est arrivé, et a été bien accueilli par le Roi, qui est parti pour aller à Meyzieu et à la Guillotière « pour voir ces grans chevaulx il parlla souvant a monsgr lamiral en luy louant ces chevaulx ». Le marquis de Saluces « est deliberé de tenir Fossan et Connis [Fossano et Coni] et le Roy an a esté averty par les capitaines qui sont tous deliberes dy mourir plus toust que de labandonner ». Les gens de Turin « vont tous les jours a la guerre et ne trouvent jamais les annemis ». L’Empereur ne se décide pas s’il assiègera quelque place ou se dirigera vers Marseille, où s’est rendu M. de Barbezieux pour la garder : « Le Roy est delibere que la premiere place des syenes que les annemis assedront de les secourir ». Il faut donc que Chabot fasse partir au plus vite 500 chevaux légers, selon les ordres du Roi. « Tous noz chevaulx legers et arquebusiers sont a la Mirandolle », où ils attendent de « pouvoir passer pour se venir joyndre avecques nos jans ». Après des nouvelles d’officiers, Clermont indique que M. de Humières « est allé ronpre les passages sur les chemins qui peuvent venir a Marseille ». Montejan est parti en Tarentaise pour venger la bande de Saint-Pol qui y a été défaite. « Lanbasadeur de lanpereur est toujours icy et celuy du Roy est toujours avecques lanpereur »… Le Roi compte avoir réuni à la fin du mois « soyssante mille oumes dont il ara trante mille allemans et deulx mille cinc cens hommes darmes […] le Roy de Navarre san est allé au pais et la Raine le conduit jusques a Tournon […] Le Roy san yra bien toust a la Couste Saint André pour voir passer quelques lancequenes du nonbre de set mille »… 239. COCHINCHINE, 1863. Manuscrit, Interrogatoire de Nguyên-Van Ton du village de Binh-xuân, province de Saigon (copie d’époque), Mytho 9 septembre 1863 ; 2 pages in-fol 500 / 700 € Interrogatoire d’un suspect après un pillage et une tentative de rébellion contre les Français. « Il y a environ 10 jours le fils de Quan-Dinh nommé Hai Kuyên est venu à Binh-Phu-Tay, pour exciter les Quan et les Dôi au pillage. Cinq jours après son arrivée, il a fait piller à Binh-xuân la maison de HûongDoi, homme riche du village et qui avait fait sa soumission aux Français. Hûong-Doi a pu s’échapper et est allé à Go-Cong dénoncer Hai Kuyen »... Soupçonné d’avoir conduit les pillards, Nguyen-van-Ton, qui portait le titre de Pho-Dôi [sergent] fut arrêté ainsi que sa famille. Après avoir nié toute connivence avec les bandes, il déclara cependant avoir reçu « une invitation du fils de Quan-Dinh qui le priait de rester dans la maison de Hûong-Doi en qualité de serviteur jusqu’au 6e jour du 8e mois, et qu’à cette époque on lui dirait ce qu’il aurait à faire. Il prétend que le 6e jour du 8e mois, les Quan et les Dôi devaient se réunir, auprès de Quan-Dinh à Con-Dûoi, et recommencer la guerre avec les Français ». Il précise aussi que des rebelles sont cachés à Binh-Phuc-nhi « dans le jardin d’aréquiers de Quan-Bang ; il y en a aussi dans les fossés du fort de Trai-Câ »... Provenance : archives d’André Gervais Aubrespy, qui séjourna en Cochinchine de 1861 à 1864.
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