243 116 242. Louis-Joseph de Bourbon, prince de CONDÉ (1736-1818) chef de l’armée des Émigrés. P.S., Paris 10 avril 1767 ; contresignée par Gougenot ; vélin oblong in-fol. 100 / 150 € Brevet de nomination de Jean-Jacques Russeau à l’office de trésorier de France au bureau des Finances de Moulins dans le duché de Bourbonnais. 243. Guerre de CRIMÉE. 10 L.A.S. du capitaine d’infanterie Sosthène MORLAN, juillet 1855-février 1856, à sa famille [à Fargues, par Saint-Sever (Landes)] ; 35 pages in-8. 700 / 800 € Intéressante correspondance, sur la bataille de la Tchernaïa et la fin du siège de Sébastopol. Nous ne pouvons en donner qu’un aperçu. Camp de la Tchernaïa 28 juillet 1855 : « les deux armées sont toujours en présence, séparées par la Tchernaïa, et elles s’observent »… Il y a eu une fusillade de peu de durée par les Cosaques. « Le canon tire toute la journée mais à des intervalles assez éloignés encore ; le soir, par exemple, les coups deviennent plus précipités, la fusillade s’en mêle et cela dure une bonne partie de la nuit, en général jusqu’au matin ». Le soir, on fait « des patrouilles aux environs du camp, et je commence à connaître assez bien ce pays : dans la position où nous nous trouvons actuellement et à la distance où s’étendent nos lignes , je dois te dire que nous n’avons absolument rien à craindre ». Ils sont en première ligne devant l’ennemi, mai n’ont à redouter que « quelques maraudes des Cosaques, qui s’ils s’avancent trop seront faits prisonniers. Près du camp se trouve un petit village tartare évacué et dévasté, brûlé en grande partie»… – Devant Sébastopol 17 août : « avant-hier nous avons célébré hier la fête de l’Empereur », suivie d’un feu d’artifice. « Ils sont venus nous attaquer à la Tchernaïa au nombre de 50000 hommes. Nous avons eu là une glorieuse bataille, à la suite de laquelle ils ont été complètement battus ; il est inouï de savoir ce qu’on leur a tué de monde. J’ai été blessé d’une balle qui m’a traversé la jambe »… Malte et Smyrne 17 et 21 février 1856, navigation du retour en attendant l’arrivée à Sébastopol : « Trouveronsnous l’armistice signé ? ». Description de La Valette et de Malte… « Demain nous serons aux Dardanelles »… – Camp d’Inkermann 1er mars. La traversée de la Mer Noire a été bonne ; la neige n’a pas cessé de tomber mais le froid n’est pas trop rigoureux. « L’armistice vient d’être signé, on ne tire plus d’aucuns côtés et le service se fait d’autant plus facilement. Nous attendons des nouvelles de la paix »… – 21 mars. Le froid est toujours très vif ; il ignore si la paix est signée. « L’armistice expire le 31 à minuit, nous n’avons plus que dix jours de repos par conséquent, et si à cette époque il n’est pas arrivé une grande nouvelle, le canon recommencera à tonner comme aux beaux jours »… – 4 avril. Célébration de la naissance du Prince Impérial (programme illustré joint du Théâtre de l’Armée). – 7 avril, avant le départ pour l’Afrique : « la paix à laquelle nous nous attendions vient d’être signée, nous en avons reçu la nouvelle […] et nous l’avons célébrée par une salve de cent un coups de canon tirée dans toutes nos batteries et répétée par les batteries anglaises et sardes » Visite de Sébastopol ; description des défenses construites par les Russes… – 18 avril. Revue de l’armée russe ; visite du monastère de Saint-Georges. – 20 avril. Préparatifs d’embarquement pour l’Algérie : « je quitte cette malheureuse Crimée où il n’y a plus rien à gagner, que des fièvres ou le typhus »… On joint un ensemble d’une centaine de lettres et papiers divers de Sosthène Morlan et de sa famille (1838-1877).
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