ADER Nordmann. LETTRES & MANUSCRITS AUTOGRAPHES

41 42 43 17 43. Paul ROBERT. 7 L.A.S., 1896-1917, à Pierre Louÿs ; 17 pages formats divers, 6 enveloppes ou adresses. 400 / 500 € [15 janvier 1897] (Louÿs est à Alger). Il remercie de l’envoi d’Aphrodite et de dattes « Fasquelle continue à me raser, il veut à tout prix vous avoir. Il n’est pas dégoûté. Le pôvre vient d’éditer le livre ridicule du Môme “la Jaunisse” sur Napoléon. Hier, chez Charpentier, nous nous sommes tous foutus de lui. Il voudrait bien prendre sa revanche avec vous. La petite Forain a fait une pantomime exquise. Claude A.D. [Debussy] ravi, en fait la musique »… – [9 février 1898] (Louÿs est au Caire). Propositions insistantes du « môme Fasquelle »… « Si vous avez un moment de loisir envoyez-moi des nouvelles des Ptolémées. Je suis très inquiet, il y a très longtemps que je n’ai reçu le moindre papyrus ». Amusant quatrain libre de Ponchon... – Il voudrait lui présenter le sculpteur Desbois, qui « professe pour l’auteur des Chansons de Bilitis un culte qui me le rend très sympathique » ; nouvelles de Forain… – [1918]. Il a lu La Jeune Parque de Paul Valéry : « c’est très beau. Est-il possible de lire d’autres vers de votre ami ? »… – [5 mai 1919] : « Ponchon est très touché de vos éloges, et il est confus, car il ne les mérite pas »… Etc. On joint une L.A.S. de Pierre Louÿs à Paul Robert, 11 septembre [1917 ?] ; devenant aveugle, il cherche désespérément un secrétaire. Avec 3 enveloppes de Louÿs à Robert. 41. Anita RÉE (1885-1933). L.A.S. avec dessin, Oldesloe 30 juin 1901, à Fräulein Toni Martens à Hambourg; 1 page oblong in-12 au crayon, adresse au verso (Postkarte) ; en allemand. 200 / 300 € Carte de jeunesse, illustrée d’un dessin de maison à la mine de plomb. Lettre amicale, illustrée du dessin de sa maison. 42. Paul ROBERT (1857-1925). 10 L.A.S. et 13 cartes postales a.s. ou autographes, [1906-1911] et s.d., à Curnonsky ; env. 20 pages in-8 et 13 cartes, enveloppes et adresses. 400 / 500 € Amusante correspondance fantaisiste du peintre. « J’ai reçu le volume et ta dédicace d’ami égaré par l’amitié m’a fait rougir… heureusement, tu me donnes en même temps la preuve par 69 de ma pauvre misère spirituelle. Si j’étais des dix O ! Goncourt – ça se saurait ! et je serais dans les tranchées du livre au lieu de rester à l’arrière comme un embusqué – pendant que tu montes fièrement à l’assaut aussi audacieusement que le dollar triomphant. Ma dernière érection je me la dédie – Au zéro inconnu !! J’ai heureusement une excuse – le sel m’est défendu – aussi bien dans la conversation que sur le bout de la queue»… – Après la première de Lohengrin : « Quand on a de l’argent on est intelligent – quand on n’a pas d’argent on est intransigeant. […] J’ai vu ton portrait à la Biche – ce soviet à trois est terrifiant ! Vous avez l’air de bouffer les enfants de Thyeste – et comme toujours, je te regarde manger, et moi, je prends la ceinture. Merrrdre !!! ».. – « Comme il n’y a plus que les Juifs qui soient chez eux dans nos églises on peut prévoir que bientôt ils s’empareront du trou du culte comme si c’était celui de Léon Blum»… Etc. On joint 7 feuillets de dessins et caricatures (plume ou crayon) : Oscar Wilde, Adolphe Retté, docteur Festus, « Tarierikoff », cochons…

RkJQdWJsaXNoZXIy NjUxNw==