58 24 .../... 1er janvier 1913, à Auguste. Il le remercie « du sacrifice que tu fais des intérêts de l’argent que j’avais plaisir de pouvoir te rendre après tant d’années ». Il compte tirer de sa petite exposition assez d’argent pour entre autres leur faire une visite, cet été. Il se réjouit des bonnes nouvelles ; leurs enfants ont grandi, se fiancent, ont des enfants à leur tour… Avec ces jeunes gens, « nous formons le plus uni des petits ménages et pour mon compte je suis bien heureux de voir mes ouvrages enfin atteindre de bons prix […] en vente publique et obtenir ainsi (sans que j’aie jamais fait la moindre concession au public) le résultat morale et matériel que je poursuis depuis 30 ans ». On lui propose une exposition à Lausanne, mais il pense la remettre à la fin d’une tournée européenne, de Londres à Moscou, et dans toutes les grandes villes d’Europe : « Ainsi, ma réputation mieux établie après ça j’aurai chance d’être meilleur prophète dans mon pays d’origine ». Il les remercie pour l’envoi de cadeaux : un excellent pâté, une merveilleuse soupière, les bonbons dont il est toujours aussi gourmand, le vacherin, etc. – Lundi matin, à Henriette. Il est désolé de savoir Louis malade, il est passé par là : c’est douloureux mais sans gravité. Il recommande de se faire couper les amygdales. Émilie quant à elle est toujours patraque… – 16 mai, à Henriette. Il espère avoir fini début juin le travail qui l’occupe « de façon à pouvoir faire un saut au pays avant la fin de l’exposition » ; Inghel a grand besoin de repos, car «en même temps que sa besogne au Théâtre des Champs-Élysées il va s’occuper de la musique d’une dizaine de représentations d’Ida Rubinstein au Châtelet»… – 25 octobre 1913. Il a été très heureux de pouvoir accueillir sa charmante nièce Marguerite, et aurait voulu la garder encore ; elle est bien arrivée à Londres. Il aurait bien voulu l’y accompagner, ayant reçu d’un ami peintre une invitation, mais il a une exposition à Amsterdam, et une autre prévue à Dresde en décembre, et en mars à Zurich : « Je n’ai pas de temps à perdre si je veux avoir de quoi satisfaire aux engagements qui ont été pris […] par le marchand de Paris qui servira d’intermédiaire »… 58. Théophile-Alexandre STEINLEN. 13 L.A.S. « le vieux père » ou « le vieux paternel » ou « Alex) (2 incomplètes du début), 1912-1913 et s.d., à sa fille et son gendre, Colette et Désiré Inghelbrecht ; 20 pages formats divers, 5 enveloppes et 2 adresses. 800 / 1 000 € Steinlen écrit à ses enfants pendant les tournées du chef d’orchestre Inghelbrecht en Allemagne, en Autriche et Suisse, où il va les rejoindre parfois par le train (dont il donne les horaires), avec les parents d’Inghelbrecht. Il leur envoie de l’argent, donne des nouvelles de sa santé, de ses chats et raconte son quotidien, ses menus et sa vie parisienne. Il évoque Diaghilev, Gabriel Astruc et Pierre Monteux : « J’irai voir Astruc je tacherai (avec l’astuce et la froideur bien connue du serpent) d’avoir le plus de tuyaux intéressants possibles sans m’avancer moi. ». De Bruxelles, il annonce l’ouverture de son exposition (février 1913) :« l’enfant se présente bien – les amis Lamberty – les confrères tout le monde est serviable et charmant ». Il travaille à l’affiche Cochon et l’imprimerie est en retard…
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