ADER Nordmann. LETTRES & MANUSCRITS AUTOGRAPHES

124 51 123. Félix FÉNÉON (1861-1944). L.A.S., 9 avril 1927, à Maurice Curnonsky ; 2/3 page in-8. 150 / 200 € « Il est paradoxal et pourtant exact que le Livre de chevet ait réussi à être plus gai encore et plus piquant que les trois volumes qui le précédaient. Je vous suis reconnaissant d’avoir teint la vie de couleurs heureuses et des dédicaces gentilles dont vous avez embelli mes exemplaires »… 124. Jean-Pierre Claris de FLORIAN (1755-1794). 2 L.A., 1781-1785, à son oncle le marquis de Florian ; 4 et 3 pages in-8 (petites taches de cire sur la 2e). 500 / 700 € Belles lettres littéraires sur le théâtre à son cher oncle. Paris 10 décembre 1781. Jolie lettre sur les occupations qui remplissent sa vie, notamment au théâtre, où il a été obligé de veiller aux représentations de sa pièce Le Baiser, où il a dû faire des changements, et qu’il a fait imprimer… « Au milieu de cette bagarre je m’étais engagé à jouer la tragédie et la comédie chez Mr d’Argental ; et enfin avant hier notre théatre s’est r’ouvert. J’ai joué Varus dans Mariamne, et Arlequin Hulla ; j’ai eu un très grand succès […] Je suis encore accablé de travail pour nos premières représentations. On joue à Noël Mariamne, encore, où je joue Varus, Les deux génies comédie de Mr le Comte de Ségur, où il a voulu que je fisse le premier rôle ; le lendemain nous donnons Zaïre [de Voltaire] où je joue Orosmane et Jeannot et Colin où je joue Colin. Voilà ma vie qui a l’air dissipée, et qui dans le fait, est très laborieuse »… Des ouvriers travaillent à l’appartement qu’il doit habiter à l’hôtel de Toulouse ; il espère qu’au 1er janvier le duc de Penthièvre le mettra sur l’état de sa maison et lui donnera des appointements, etc. Paris 11 décembre 1785. Il n’a pas pu faire mettre dans le journal « le trait assurément fort beau de vos invalides. J’ai peu de crédit au journal, ce qui porte le nom de Ferney en a encore moins»… Il a cependant été plus chanceux avec M. d’Oigny qui lui a répondu une lettre qui lui fera plaisir... Il promet de s’occuper de l’affaire de Mme de Vinci, bien qu’il soit fâché avec l’évêque d’Autun… « Mon Numa, actuellement sous presse, mon Théatre auquel j’ajoute un 3e volume, des estampes fort jolies que je mets à ces deux ouvrages, font une somme d’une vingtaine de mille francs, dont il faut que j’avance la moitié ». Il prie donc son oncle de lui payer la petite somme qu’il lui doit encore, car il est au bout de ses ressources...

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