131 132 55 Il vient de trouver « la triste invitation. C’est avec un sentiment profond de douleur que je vous écris. Le coup qui vous frappe, madame, frappe tous les amis de notre Pichat, et si je n’ai pas été des plus assidus près de son foyer et de son chevet, je suis au moins de ceux qui garderont le plus longtems son souvenir. Il laisse à ses enfans un nom que la postérité consacrera ; il nous laisse à nous la mémoire de son beau talent, de son noble cœur, de son amitié franche et pure, de son loyal caractère. Que de choses pour l’avenir perdues dans ce tombeau! Je ne me consolerai jamais de cette mort. […] Je voudrais aujourd’hui avoir quelque gloire pour la déposer comme un dernier hommage sur la tombe de Pichat, je voudrais avoir quelque pouvoir pour le mettre au service de sa veuve et de ses enfans»… 132. Victor HUGO. Manuscrit autographe avec dessins ; encre brune ; 1 page in-fol. (29 x 21,5 cm ; rousseurs ; encadrée). 1 500 / 2 000 € Brouillon pour Les Burgraves, drame créé à la Comédie-Française le 7 mars 1843. On y relève des notes :« hache énorme d’Écosse » (didascalie I, scène 5) ; et des ébauches d’une quinzaine de vers : « Nos créneaux ne sont plus que des nids d’hirondelles / Barberousse ! tyran ! rends-nous nos citadelles ! / Frédéric ! Frédéric ! » ; « Mon sang ne brûle pas ma terre refroidit »… Dessins : gant marqué d’un trèfle ; deux têtes simiesques ; petit personnage coiffé d’un chapeau.
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