71 155. François MAURIAC (1885-1970). Manuscrit autographe signé, Endymion, [1940] ; titre et 15 pages sur 8 feuillets in-4 (31,5 x 25,5 cm), le tout interfolié et monté sur onglets, reliure à la Bradel en box grenat, non rogné. 2 500 / 3 000 € Manuscrit de tout premier jet du dernier poème de Mauriac. Ce poème, écrit en 1940, a été publié, sous le titre « Fragment d’Endymion » dans la revue Poésie 42 (n° 3, maijuin 1942) ; il a été ensuite recueilli, sous le titre Ébauche d’Endymion , dans le recueil de poèmes Orages (Grasset, 1949), avec cette note : « Le manuscrit d’Endymion date de 1940 ; une première édition d’Orages, publiée en 1925, ne contenait pas ce poème». Surchargé de ratures et de corrections, le manuscrit, à l’encre noire, comporte dans les marges une vingtaine de dessins de l’auteur, à la plume : têtes de garçons, femme assise. De tout premier jet, ce manuscrit présente une version différente du texte publié, avec des vers ou des strophes plusieurs fois repris, en plusieurs états successifs. « Diane écoute pleurer sur cette humaine trace D’étable, de sueur, de semence et de miel Que la terre encor chaude impose au pur espace Une meute sans cri qu’elle suit dans le ciel. […] Endymion, pourquoi me préférer la nuit ? Moi-même je suis ombre Dans l’éclat de midi, mon corps humide et sombre Dispense sa ténèbre au gré de ton ennui»… Sur une page ajoutée en tête portant le titre Endymion, Mauriac a inscrit cet envoi : « pour mon ami Mondor François Mauriac juillet 54 ». Ancienne collection du professeur Henri Mondor.
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