162 75 162. Charles-Augustin SAINTE-BEUVE. Notes autographes dans SAINT-AMANT, Œuvres complètes... Nouvelle édition… Précédée d’une Notice et accompagnée de notes par M.Ch.-L. Livet (Paris, P. Jannet, 1855), 2 forts volumes in-12, percaline rouge d’éditeur, dos orné. 500 / 700 € Exemplaire de Sainte-Beuve qui l’a annoté. Envoi a.s. sur le faux-titre : « A Monsieur Sainte-Beuve hommage respectueux Ch. L. Livet 18, quai de Béthune. Paris, ce 20 nov. 1855 ». Le tome I présente dans les marges des annotations autographes de Sainte-Beuve, au crayon, notamment pour les poèmes La Solitude et La Pluye. On retrouve certaines de ces notes, avec variantes, dans les Causeries du Lundi (Garnier, 1870, t. XII, p. 177-178). Les notes en marge de La Solitude occupent les pages 21 à 27 : « Elle ne satisfait point l’homme de sensibilité et de goût comme le font les stances de Racan sur la Retraite ou l’ode de Maynard à Alcippe / touche assez large, libre et naïve mais des tons déplaisants et même incohérents. – Il y a dans ce Rhythme audace, harmonie, douceur, et les deux vers à rimes rapprochées, à rimes plates, qui terminent la strophe, lui donnent par leur monotonie un air de complainte qui ne déplait pas »… Et, à la fin du poème : « Il y a certes d’heureux traits, et de la verve d’ensemble, un certain échauffement de tête et de fantaisie : mais tout cela est bizarre ; tout cela danse aux yeux. Enfin il y a qque aperçu d’une poësie descriptive et contemplative qui viendra plus tard ». Les notes en marge de La Pluye occupent les pages 92 à 94 : « Il y règne un heureux sentiment de copieux et d’abondance, il y manque pour être un petit chef-d’œuvre digne d’Horace, et de l’école de Malherbe, un je ne sais quoi de travail, de resserrement de style et de soin d’expression [...] c’est assez bien, mais c’est trop lâché »… Et, à la fin du poème : « On ne finit pas par une cheville. Quelle différence avec ce que faisait Horace ! conçoit-on un dernier vers aussi faible et aussi lent pour terminer la pièce et pour couronner une strophe qui veut rendre surtout la joie, le trépignement ». Les pages du tome II n’ont pas été coupées. 163. Jules TELLIER (1863-1889). Manuscrit autographe ; 16 feuillets petit in-4 d’un cahier d’écolier (débroché). 80 / 100 € Cahier de jeunesse du poète, avec des notes sur Victor Hugo, sur la philosophie, etc. ; copies de poèmes de V. Hugo… On joint 4 lettres par Louis Perrée, Marie de Solms, etc.
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