80 .../... .../... puisqu’il est à crédit, à ce qu’il me semble que vous m’avez dit, je me permets de vous le rappeler. Si ma vieille moquette est là, ne pourrait-on pas la couper, et la clouer dans la chambre à coucher ? Et puis, je voudrais qu’on me mette mon unique glace contre un panneau éclairé, presqu’à niveau du sol, et verticale, ou avec une légère inclinaison. J’espère aussi que mes rideaux verts feront l’affaire et que vous les ferez placer »… – [Paris 3 décembre 1903, sur une carte post. de Calcutta] : « Avezvous quelque galette ? J’en attends de Degay, mais j’ai peur qu’il arrive après 5 h., où je dois sortir et prendre des sapins. Or quand je rentrai, cette nuit, il me restait un franc. Il me reste encore (comme disait Jeanne d’Arc à Agnès Sorel). La moindre offrande serait acceptée. […] La clé est sur la porte (comme le disait le vieux monsieur qui ne savait plus qu’environner les dames) »… – [Fin 1904 ?], à propos de Demi-Veuve : « je tiens ferme pour Perdiccas sous Curnonsky : c’est notre avantage pour la réclame et la galette future ; il n’y a donc pas à hésiter. Cela permet d’annoncer les autres Perdiccas sur la feuille de garde (je ne vois pas pourquoi on n’y mettrait pas les Toulet, sans explication). Et en quoi le Perdiccas-TouletCurnonsky ne reprendrait-il pas impudemment, aussitôt que besoin serait »… – [Bordeaux 1905] : « L’image ci-contre [Hercule et Pan] (vous l’avez deviné déjà) et celle de Toulet aux prises avec l’adversité. […] Quant aux chèvres, c’est ce que me fait devenir ce caractère en cor de chasse que vous avez. Tandis que moi, je suis un humble et un doux […] pour que j’arrive à Paris mercredi matin, il me faut quelque galette. Envoyez-moi donc […] le ½ Perdiccas. J’ai heureusement remis la main (sic) sur mon amie bordelaise. Son mari s’adonnant de plus en plus au Commerce ou à l’Industrie, et son amant s’étant marié au loin (il est gentil, ce garçon) j’ai constaté qu’elle avait toujours de ces jambes minces que vous n’aimez pas, et une âme aussi tortueuse que les pelures d’orange »… – [8.II.1906]. « Vous avez dû recevoir ma lettre, maintenant, et la nouvelle. Le roman en question doit être de Stendhaletto (je suis pouvoir, mais je suis Beyle) »… – Saint-Loubès août 1906. « Non, mon cher ami, je n’ai aucune envie de me faire gallican, encore que je professe pour le Pape actuel une tendresse – révérence parler – moins vive que jadis pour plusieurs modistes de Pau. […] Je voudrais les épreuves de Demi Veuve – sauf les 3 chapitres envoyés»… – [Saint-Loubès 1911 ?] : « j’ai copié les Curnonskas (version très-améliorée) sur du beau papier […] On vous logera à la Rafette con gusto »… ; il aimerait que Cur place la Ballade dans un journal… – [1911 ?], envoi d’un «fragment d’une Épitre à ma muse que je compte publier quelque jour», 14 vers: «Que si, de nos Ronsard devançant l’épitaphe »… – [1913 ?]. « C’est dommage sinon étonnant qu’on ait interrompu les Propos de Bar. C’est ce que vous avez fait de mieux je pense »… – 6 mars 1914. « Je ne me rappelle pas vous avoir parlé de 5 louis, ou bien c’était comme avance sur les deux Perdiccas. Rappelez-vous à ce sujet, que vous m’avez abandonné la propriété entière, à l’avenir, de la signature Perdiccas »… Puis il parle de l’argent que lui doit encore Hermayor, « autre filou », de la liquidation de l’éditeur Juven et du sort de son Mariage de Don Quichotte… Etc. Toulet informe son ami (Curn, Kurne…) de ses déplacements (Bagnères-de-Bigorre, Pau, Bordeaux, Bretagne, etc.) ; il le charge de commissions diverses (chemises, pyjamas, boutons de manchette, pilules d’héroïne, livres, etc.) ; il parle de ses livres ou leurs livres en commun (M. du Paur, Demi-Veuve, des contes et chroniques…) et de ses projets (L’Île K…), ainsi que de ses problèmes d’argent, du paiement de leur loyer commun... Etc.
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