170 85 10 janvier [1913]. « Je préférerais que mon pseudonyme ne rimât point avec le nom de Nijinski dont la gloire a tout de même je ne sais quoi d’un peu spécial. Je relève d’une mauvaise grippe, compliquée de rhumatismes, douleurs de reins, fièvre, etc. […] W. aux abois m’envoie à retaper un effarant roman belge ! Colette a épousé Henri de Jouvenel »… – 29 mars. « Je commencerai tout de même à me lasser un peu, malgré mon impavidage en bois, de ne plus recevoir de nouvelles de vous. À ceux qui m’en demandent, j’ai cru pouvoir répondre que vous faisiez une croisière dans la mer Tyrrhénienne avec le duc de Montpensier, Madame Pougy, Sert, Madame de Pierrebourg, Daghilew, Nijinski et Delphi Fabrice. On a prétendu que je ne disais jamais la vérité, j’ai répliqué que la passion malheureuse de la vérité, et subsidiairement de la justice, avait failli naguère conduire la France aux abymes »… 2 janvier 1914. « Ça va si mal depuis six semaines que je n’ai pas trouvé le courage d’écrire autre chose que mes papiers mercenaires. J’ai attrapé, je ne sais comment, une espèce de tumeur nasale qui a dégénéré en sinusite (?). […] J’espère que vos nouvelles seront meilleures que les miennes (je ne parle pas de celles qui passent de mois en mois dans le Journal). Ma quarantaine enfin commence à me peser... Monpezat, après avoir perdu sur des hippodromes suburbains le produit de ses houillères n’a pu que regagner le Tonkin sans même prendre le temps de divorcer »... – 25 août. « Mes louables efforts pour m’engager ont abouti piteusement à me faire confirmer mes trois cas de réforme augmentés de quelques autres et de ma quarantaine avancée… Me voilà condamné à l’inaction après quinze jours de démarches dans les ministères et les bureaux de recrutement. Et maintenant j’attends la misère qui va revenir sous un aspect plus terrible que jamais et parée, si j’ose dire, d’une jeunesse nouvelle. Il ne vous échappera point que tout m’échappe à la fois»… Sont joints des télégrammes, des coupons de mandats, des coupures de presse, etc. On joint des manuscrits et notes autographes de Curnonsky, dont un « Extrait des Échos mondains du Figaro (15 Août 1898)», et une «Feuille détachée du Carnet de Madame Perinet, femme Gérard», et des notes au crayon; 8 cartes postales de Dijon (quelques-unes annotées au dos) sous enveloppe autogr. de Curnonsky : « DIJON avec Toulet en avril 1903 passé en allant à Genève le 22 sept. 1911 » ; et 9 lettres ou cartes adressées à Curnonsky, au sujet de Demi-Veuve, par Florane, Pierre Valdagne, l’éditeur Albert Méricant (4)… 170. Paul-Jean TOULET. Poème autographe signé, La Ballade des Curnonskas, 1898 ; 1 page in-4. 1 000 / 1 200 € Amusant poème sur les amours de son ami Curnonsky. Il est écrit au domicile de son ami, et daté : « Rue des Feuillantines, 1898 ». Il est précédé d’une épigraphe, en grec et en français, attribuée à Théognis : « La meilleure affaire, ô Curne, c’est encore une “femme honnête” ». Le manuscrit, à l’encre violette, présente quelques ratures et corrections ; il compte trois huitains suivis d’un quatrain pour l’Envoi. « Le temps n’est plus, au sein brillant du jour, Qu’on voyait Zeus courre la bagatelle »… On joint des notes autographes par Toulet et Curnonsky, pour une ébauche de roman avec le prince d’Altaï (9 pages in-12). Plus la copie d’un poème À l’âme de Dumollard, Alger 1888 (1 p. in-fol.).
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