ADER Nordmann. LETTRES & MANUSCRITS AUTOGRAPHES

189 95 .../... 187. WILLY. 5 L.A.S., 1894 et s.d., à un « confrère » [Hugo Nolthenius, rédacteur de la revue hollandaise Weekblad voor Muziek] ; 11 pages in-8 (qqs fentes). 400 / 500 € Lons-le-Saulnier 25 septembre 1894. Il remercie de l’obligeant article sur La Mouche des croches, « ce livre si fumiste, malgré le sérieux de mes convictions musicales […] L’Ouvreuse du Cirque d’Été, toute fière d’être présentée au public hollandais – si artiste ! – vous adresse sa plus belle révérence »… Il lui fait envoyer d’autres de ses livres, et ajoute en post-scriptum : « Ce n’est pas Pougin (ce petit crétin suffisant et insuffisant) qui avait déclaré les wagnériens incapables de goûter Thaïs, mais bien Heugel, le monstre lui-même ! sous son pseudonyme habituel de Moreno ». – 20 décembre. Polémique avec Camille Kufferath ; Willy s’offusque de « l’ânerie de ce Kufferath. […] Voilà qu’il ose prétendre que Wagner a écarté l’idée de fatalité !! Sans doute, cet idiot n’a jamais entendu parler du Schicksalmotiv ? »… – Il demande de traduire et insérer son petit entrefilet « Polémique wagnérienne ». – Il remercie pour l’envoi du Weekblad et de l’article, et annonce l’envoie d’une lettre inédite du « pauvre grand Berlioz » à insérer dans sa revue. On joint : – la copie de la fin d’un procès-verbal d’entrevue des témoins d’Henry Gauthier-Villars et de Charles Morice (dont Paul Gauguin), 28 mars 1891 (p. 3-4) ; – une L.A.S., Bruxelles 10 juin 1914, à une dame : il ne peut quitter Bruxelles, où il assiste au procès de l’escroc Nestor Wilmart et regrette de devoir renoncer à la soirée à laquelle elle le convie (sur papier à son portrait en vignette). Plus 2 billets a.s. 188. WILLY. 6 L.A.S, 1896- 1900, à Félix Jeantet ; 8 pages in-8, 5 enveloppes. 400 / 500 € 1896. Sa femme [Colette] est gravement malade et il a toutes les peines du monde à l’empêcher de sortir ; elle n’est pas guérie ; « (Entre nous c’est un potin venimeux, et faux, de cette vieille Caillavet, bas-bleu hystérique, qui l’a fichue dans cet état. Quelque jour, je vous conterai cela ». Il lui envoie des coupures et des articles pour son journal [la Revue hebdomadaire]. Août 1899. Il part pour Bayreuth : « Je pense comme vous que les mouchards sont moins répugnants que les youtres et les protestants : ceci vient sans doute de ce que les protestants et les youtres sont plus mouchards que les mouchards professionnels ». 21 août 1900 : il vient de relire le livre de Jeantet Les Amours d’un prince naïf et lui envoie son roman pour la Revue, Amour Astral : « C’est une manière de revue fin de siècle (oh ! le mot stupide !) où les personnalités du monde qui pense et esthétise défilent, pseudonymées, en des décors nouveaux, exacts. […] Le héros est un bon vieux jeune homme encore pas mal ingénu. […] L’héroïne, elle, créature forgée avec les éléments (selon la théorie de certains hermétistes) c’est l’illusion, et aussi l’ironie, personnifiée en l’éternel féminin »… On joint une coupure de presse de L’Ouvreuse (1905). 189. WILLY. Environ 145 L.A.S. ou billets autographes, [1897-1925] et s.d., à Curnonsky ; et 10 L.A.S. ou L.A. de Curnonsky à Willy ; plus de 200 pages formats divers (dont 39 cartes postales), plusieurs en-têtes, nombreuses adresses et enveloppes; plus une quinzaine de télégrammes. 1 200 / 1 500 € Importante correspondance de Willy à son nègre sur leur collaboration. Les lettres, souvent des billets laconiques ou elliptiques, très rarement datés, se rapportent à leurs livres communs, du Bréviaire des courtisanes (1899) aux Amis de Siska (1914), mais aussi à leurs affaires théâtrales, publicitaires et journalistiques, ainsi qu’à leurs problèmes financiers et liaisons féminines. Nous ne pouvons en donner ici qu’un très bref aperçu, avec quelques citations.

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