96 .../... Willy écrit de ses diverses adresses parisiennes : 93 rue de Courcelles (puis 177 bis), 6 rue Chambiges, 63 avenue de Suffren (puis 149, hôtel Hesperia), 16 rue Valentin Hauÿ ; ou de ses propriétés en province : Domaine des MontsBouccons (Doubs), Saint-Aulaye (Dordogne), Nomazy près Moulins (Allier). Cartes, lettres (en-têtes d’hôtels) et télégrammes permettent aussi de suivre ses voyages et villégiatures : Bacharach, Saint-Savin, Bruxelles, MonteCarlo, Berck, Londres, Moret-sur-Loing, Charbonnières-les-Bains, Marseille, Forges-les-Eaux, Nice, Boulogne s/mer, Menton, Biarritz, etc. Certaines lettres sont accompagnées de coupures de presse, ou de lettres reçues. Quelques lettres sont écrites par Madeleine de Swarte et signées par Willy. Willy appelle le plus souvent son ami « Cur », « Vieux » ou « Cher Vieux », mais aussi « Bon Vieillard », « Espèce de Schnock », « Vieille Bique », « Bougre d’idiot », etc. [1903]. Willy expose un sujet inspiré de « l’admirable Crichton ». 7 août 1905. « Ô cochon malade ! Ça me dégoûte, ça me dégoûte complètement de t’envoyer cette dactylographie, parce qu’alors, dis, qu’est-ce que tu veux que je foute ? Tripote-la à ta guise, et puis renvoie-la-moi que je puisse me l’assimiler. Autant j’aime tes mâles, autant la petite m’inquiète, elle n’existe pas beaucoup, elle fait des mots d’homme, elle… bref, elle me rend malheureux»… – « Plage d’amour, je ne t’en parle pas parce que je suis dans la période d’écœurement. Et pour un rien, je vomirais dessus. Ça se passera dans 48 heures »… [31.I.1906]. « Vieux, donne-moi 40 ou 50 lignes drôlettes, – du bon tonneau, pour demain. C’est bien payé. N’importe quel sujet »… – Au dos d’une carte postale (Willy et Polaire) : « Nous ne nous entendrons jamais ! As-tu un sujet oui z’ou merde ? » ; Curnonsky, « au lieu de sauter sur l’occase », tergiverse, et Willy lui reproche son immobilisme : « Oh ! fourneau, indécrottable fourneau ! »… [1907 ?]. – «Mon Coco, Trousse vite une petite scène pour Meg “en p’tite femme de Préjelan”, bonne nature recueillant (scène à intercaler dans une revue). Comment justifier son accent anglais, ça je n’en sais rien… Au besoin, on ne le justifierait pas ! Cette scène entre Meg et la commère, je la laisse à ton entière direction, sachant que tu la feras gentillette et drôlichonne. Je ferai les couplets avec refrain »… – « Quant aux feuillets, ils sont tout remplis de détails charmants, mais, à mon sens, ils manquent un peu de coloris. Tu supposes trop le problème résolu. Il faudrait, pour le laisser ainsi, tel quel, sans retouches, ce chapitre, il faudrait admettre que tous les lecteurs connaissent les romans précédents et s’en souviennent. Or, tu peux être certain qu’ils ne se rappellent que très vaguement qui est Agostina»… – 26 février. « J’écris beaucoup, et beaucoup de conneries, car la vie devient si chère que je n’arrive plus… Si Madeleine consentait à se coiffer de bibis à 21F75, ça serait meilleur pour ma bourse, mais… non, au fond, je n’y tiens pas. Ton vieux qui vieillit si vite, Cur, si vite. Tu t’en apercevrais en 10 minutes de bavardage ! »… – Menton. «Ça commence à marcher, un peu doucettement encore; notre ami me paraît indéniablement pâteux, en ce début modeste. Sans doute, il remet à plus tard le souci d’éblouir par de volcaniques aphorismes. […] Oui, certes,
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