289 109 gegangen bleiben sie stehen, und es bedarf uns res beiderseitigen lautesten Zurufes um sie wieder von der Stelle zu bringen. Und da ist dies erst die zweite Nacht, seitdem sie die letzte Tränke verlassen, wenn auch schon die zweite der vierten Durststrecke. Die Dornen und die quer überhängenden Baumäste gestatten den Gebrauch der Peitsche nicht, der Zuruf unser einziges Mittel, mit dem wir auf das Gespann wirken können. -Endlich, nach einer zweistündigen Fahrt, glaube ich zu zur Linken von dem engspurigen Wege eine Licht zu erkennen; es ist auch in der That eine unbedeutende Blöße; schon hörst du auch den Hieb des Faschirmessers u. den Schlag des Seilesä ; die auf der Iichte vorgefundenen Büsche und Bäumchen müssen fallen und weggeschafft werden, bevor ich mit dem Gefärt den Weg verlasse und für die weithin noch zurückgebliebenen Lastwagen hinreichenden Lagerraum hergerichtet habe. Meilenweit haben wir Steppe und Walderas abgebrannt vorgefunden, der Boden unter unsern Füßen ebenso schmerz wie der mit Wolken bedeckte Himmel über unsern Häupten. -Die Arbeit ist vollbracht, wir haben das neue lager bezogen, spannen die Rinder aus den Joche und binden sie an die lange Zugkette fest, während meine Frau und der kleine Isaask halbverbranntes Reisig sammeln um zwei tüchtige feuer zu schaffen; einmal als Abwehr der Raubthiere, dann dem Lager eine Leuchte und endlich mit ihrem Wiederscheine den fernen Gefärthen eine Mahnung, daß das Laggerfeuer lodrn und auch für diesen Tag die Zeit der Rast gekommen sei»... Etc. 288. William HUBER (1830-1895), géographe et ingénieur civil. Manuscrit autographe signé, Mesures des hauteurs, [1875] ; 27 pages in-fol., avec ratures et corrections, illustré de 6 croquis à l’encre. 200 / 300 € Important manuscrit qui forme le 1er chapitre (pp. 1 à 26, « Géographie physique ») des Instructions générales aux voyageurs publiées par la Société de Géographie (Delagrave, 1875). Huber étudie successivement le nivellement, le niveau Burel, le niveau d’eau, les mires, le niveau à bulle d’air, les carnets de nivellement (avec modèle sous forme de tableau), la mesure des hauteurs par le baromètre, la construction du baromètre, le baromètre anéroïde, la mesure des hauteurs par les procédés géodésiques… 289. Alexandre von HUMBOLDT (1769-1859). L.A.S., Berlin 5 avril 1806, [au botaniste André Thouin] ; 2 pages et demie in-4. 600 / 800 € Belle lettre sur la botanique. Il envoie à Thouin par M. de La Foret, ministre plénipotentiaire de l’Empereur à Berlin, quelques graines du Jardin Royal des Plantes, en espérant qu’il y trouvera quelques espèces qu’il ne possède pas encore. Il énumère quelques-unes des 80 espèces vivantes provenant des graines que Bonpland et lui ont rapportées : mimoses, fougères, le Bonplandia, etc. « Plusieurs plantes de l’Orenoque et du Perou fleurissent déjà »... Leur ami Willdenow espère « que le Roi construise cette année de grandes serres. En effet notre Jardin commence à devenir riche. Mr. Willdenow en prit la direction avec 1200 especes, nous en cultivons 6800 aujourd’hui. Mais les plantes sont toutes très jeunes »... Lui-même n’a pu travailler autant qu’il l’aurait voulu : « Je me sens bien malheureux dans un pays où le sol ingrat est à peine couvert de quelques plantes. Je brule de désir de pouvoir quitter de nouveau l’Europe et de vous porter des graines d’une partie de l’Asie qui n’a presque pas encore été visitée. J’ose me flatter que mon nom n’est pas entièrement oublié parmi vous. Mes yeux se fixent journellement sur votre sanctuaire, comme le Musulman se tourne tous les matins vers la Mecque »... Il salue Fourcroy, Vauquelin, Jussieu, Desfontaines, La Marck, Cuvier, Geoffroy, Duméril, Deleuze, Bonpland, Gay-Lussac...
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