296 112 296. René-Théophile LAENNEC (1781-1826). L.A.S., Paris 27 germinal XI (17 avril 1803), à son père ; 4 pages in-4, remplies d’une écriture dense. 1 500 / 2 000 € Belle et longue lettre du jeune et déjà brillant étudiant en médecine à son père. Il évoque d’abord ses problèmes financiers. Il explique à son père pourquoi il lui a demandé 300 fr, en expliquant de façon très détaillée les comptes : il a dû prêter de l’argent à Michaud, pour son logement, son habillement, son équipement, etc. ; il a eu des frais de déménagement, de nourriture, de port de lettres, de loyer, etc. Il a aussi besoin d’un chapeau, de souliers de bas et d’un habit… Il espère cependant ne plus être à sa charge dans quelques mois : «après ma thèse soutenue, je ne manquerai pas […] de moyens d’existence ». On lui a dernièrement proposé « une place plus honorable […] il n’a tenu à rien que j’eusse été nommé ». Il le supplie de n’en rien dire à personne… Il va bientôt lui envoyer « un recueil de tous les mémoires que j’ai insérés dans le Journal de médecine » où, à l’exception d’une ouverture de cadavre avec M. Tonnelier, il n’a parlé que de choses nouvellement découvertes, dont : « 1° La description d’un caractère particulier de la face auquel on peut reconnaitre du premier coup d’œil qu’un malade est attaqué d’une affection du bas ventre […] 2° Une preuve anatomique de l’existence de l’arachnoïde (membrane) dans les ventricules du cerveau, idée émise par Bichat qui n’avait pû la démontrer par le scalpel. […] 3° mes membranes du foie, du poumon»… Il lui enverra désormais toujours «un exemplaire de chacun des morceaux que je ferai ». Il présente ses respects à sa mère, et tente de dissuader son père avocat de s’engager dans des procès trop lourds : « Quand vous les gagneriez cela vaudrait le quart de la peine que vous vous donnez et des chagrins dans lesquels vous vivez. Avons-nous besoin d’être riches pour passer quelques jours en travaillant sur la terre. Bientôt mon frère et moi pourrons nous soutenir seuls. […] N’avez-vous pas assez travaillé, n’êtes vous pas arrivé au temps de vous reposer un peu»… 297. Jean-Baptiste de Monet, chevalier de LAMARCK (1744-1829) naturaliste. P.A.S., cosignée par AntoineLaurent de JUSSIEU, « à l’institut » 26 vendémiaire IX (18 octobre 1800) ; ¼ page in-4. 300 / 400 € Fin d’une appréciation sur un navigateur. « Il l’est encore bien davantage par le beau voyage qu’il a exécuté depuis les mers du Sud, en faisant partie de l’expedition qui fut destinée à la recherche de La Pérouse, et dont il vient de publier une ample relation, avec beaucoup d’observations, sur la Botanique, et même sur toutes les parties de l’hist. naturelle ». On joint une P.S., 19 juillet 1791, quittance comptable de la Trésorerie Nationale, signée de son nom entier « JeanBaptiste Pierre Antoine Demonet Delamarck».
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