ADER Nordmann. LETTRES et MANUSCRITS AUTOGRAPHES

135 361. CHARTES, XVe siècle. 3 chartes sur parchemin, 1484-1492. 200 / 300 € 22 mai 1484, au nom de Jacques d’Estouteville, garde de la prévôté de Paris, pour le cens sur une maison à la Grange Batelière (28,5 x 32,5 cm). 23 décembre 1491. Arrêt du Parlement de Paris sur une contestation entre Jean Erlaut et J. de Vaux (27 x 44 cm). 13 juin 1492. Supplique au prévôt de Paris par Jehan Dargillier « sergent à cheval du Roy » (15 x 33,5 cm). 362. CHARTREUX. Pièce manuscrite, Paris 10 mars 1452 ; parchemin 10,5 x 23,5 cm. 300 / 400 € « Nous frere Guillaume humble prieur de nostre Dame de Vauvert de lad. chartreuse lez Paris » confesse avoir eu et reçu de Guillaume Cheval, voyeur et receveur de Mantes, la somme de 8 livres et dix sols parisis, correspondant à partie des recettes dues au couvent à cause de la terre « audit lieu de Meullant » [Meulan-en-Yvelines, à l’est de Mantes]. 363. Etienne-François, duc de CHOISEUL (1719-1785) homme d’État, chef du gouvernement de Louis XV (1758-1770). L.A.S. « Choiseul de Stainville », Paris 15 janvier 1751, au duc de Nivernais ; 1 page et demie petit in-4. 200 / 300 € Il remercie le duc (alors ambassadeur à Rome) de son souvenir : « je vous assure que je merite que vous m’honoriez de vos bontés par l’envie sincere que j’ay de vous plaire. Le bruit qui court a Paris sur mon envoy a Naples n’a nul fondement, je crois que la Cour ne songe point du tout à moy pour cette ambassade, d’ailleurs il ne me seroit pas possible dans ce moment cy de perdre de vüe des affaires considerables que j’ay a Paris [il préparait son mariage avec Louise Crozat du Châtel]. Si la nomination de cette place se retardoit je desirerois fort qu’on daignat me choisir puisque ce voyage me fourniroit une occasion de vous faire ma cour et de vous renouveler les assurances de l’inviolable attachement»… On joint 6 lettres (L.A.S.) adressées au duc de Nivernais par François Joachim Bernard Potier duc de Gesvres (5), et par Jean-Joseph de Fogasses d’Entrechaux de La Bastie, évêque de Saint-Malo (1749). 364. CHRESTIENNE DE FRANCE (1606-1663) Duchesse de SAVOIE, fille d’Henri IV, elle épousa Victor-Amédée Ier, duc de Savoie, et devint Régente à la mort de son mari. 23 L.S. dont 6 avec post-scriptum autographe, 1639-1656, au marquis Francesco Villa ; 9 contresignée par le marquis de San Tommaso ; 36 pages in-fol., 18 adresses la plupart avec sceau de cire ou sous papier à ses armes ; en italien, les post-scriptums autographes en français (légers défauts aux bords de quelques lettres). 2 500 / 3 000 € Importante correspondance de la Régente de Savoie au général de la cavalerie de son armée. La plupart des lettres sont écrites de Turin, certaines de Chambéry (octobre 1640), Carmagnola (septembre 1642), Rivoli (octobre 1644, octobre 1656), Front (juin 1646), Valantino (août 1651), la Vigna (juillet 1653), Moncalieri (novembre 1656). Elles sont relatives à la lutte de la Savoie, appuyée par la France, contre les armées espagnoles qui soutiennent les prétentions des beaux-frères de Chrestienne, le prince Thomas de Carignan et le cardinal Maurice de Savoie. Le 20 avril 1639, elle ordonne à Villa de se mettre en sûreté, avec le cardinal de La Vallette, plutôt que de défendre à tout prix les places : « la sureté de vos personnes me sont plus chere que touttes les places que je pourrois conserver »… De Chambéry, le 26 octobre 1640, elle donne les ordres pour sa rentrée triomphale à Turin (reprise au prince Thomas). En septembre 1642, elle se réjouit du succès remporté à Alessandria, et parle de la compagnie de cavalerie accordée par le cardinal Mazarin au marquis Bevilaqui. Après la mort de Vaucocourt, elle fait convoquer un conseil de guerre pour punir des assassinats (1642). Après la perte de Tortona, il faut protéger le pays des incursions ennemies (1645). En 1653, elle rend compte des réclamations du commissaire de l’artillerie Parant, et déplore : « nous nous somme despoulies de tout pour servir la France » (1653) ; elle parle du logement des troupes françaises au Piémont et dans la place de Pignerol… Elle se plaint des désordres dans l’armée française qui va établir ses quartiers d’hiver à Milan (octobre 1654)… Etc.

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