138 372. [Aymar, marquis de DAMPIERRE (1787-1845) pair de France, conspirateur légitimiste]. Ensemble de 29 pièces manuscrites, avril-juillet 1831 ; environ 49 pages, formats divers, plusieurs adresses biffées « Monsieur Voisin horloger rue de Vaugirard ». 500 / 700 € Dossier sur la conspiration carliste dirigée par le marquis Aymar de Dampierre, en relation avec les prisonniers détenus au Fort de Ham, Barbet de Jouy, le vicomte de Castelbajac, Clausel de Coussergues, Laurentie, autant de personnalités suspectes pour lesquelles une surveillance étroite est exercée. Notes de surveillances des allées et venues du marquis de Dampierre et des autres suspects : « Mr le comte Berthier arrive de la province, Mr Barbet de Jouy demeure rue Tetebout n°19. Se sont réunis aujourd’huy et ont resté plus de 3 heures. Nul doute que l’émeute du Fg St Denis a été faite par les Carliste réunis rue de l’Université »… 13 juin. « Le marquis de Dampierre a sorti ce matin à huit heures comme à son ordinaire et lorsqu’il a rentré sur les 11 heures il a annoncé qu’il partirait le soir à six heures […]. Il écrivit à M. le marquis d’Alou pour lui annoncer son départ pour Ham »... Etc. Nombreux détails. Figurent également 5 « rapports particuliers » relatifs à la surveillance active exercée sur les activités de Dampierre, un rapport manuscrit par L. Constant sur la « Société de défense mutuelle contre toute violation de la liberté individuelle », etc. 373. [Louis-Napoléon DAVOUT (1811-1853) prince d’Eckmühl, fils unique du maréchal d’Empire]. 37 L.A.S. à lui adressées, 1827-1845 ; environ 80 pages in-8 et in-12, plusieurs adresses avec cachets et marques postales. 250 / 300 € Datées de Paris, de Saint- Péterbourg, Alger…, mais surtout des Indes (Pondichéry, Yanaon, Bombay, Calcutta), ces lettres, amicales ou concernant les affaires du prince, donnent d’intéressants détails sur la vie dans ces pays et les affaires politiques du temps… Parmi les signataires, on note Adalbert de Beaumont, Denis Benoist d’Azy, Paul Daru, Victor Fontanier, de Keruzec, Théodose de Lagrené, Napoléon Ney prince de la Moskowa, J. de Plaisance, A. Poincelet, J. de Rosamel, Ludovic de Tanlay, etc. 374. DIVERS. 11 lettres et documents. 150 / 200 € J.J. Ampère (envoi sur une brochure), Henry Bataille, Hippolyte Carnot, contre-amiral J.B. Cecille (1847, transport de plantes sur la Belle Poule), Victor Duruy, général Gazan (Bayonne 1813), Pierre Mendès-France, Ch. Noël (Merida 1809), Camille Pert… Plus divers documents joints : prospectus publicitaire, photographies (dont Kennedy), etc. 375. Affaire DREYFUS. Pierre TEYSSONNIÈRES (1834-1912) expert en écriture, l’un des trois experts nommés par le garde des sceaux (avec Charavay et Pelletier), à la suite du rapport Bertillon, pour se prononcer sur l’auteur du bordereau ; il fut le seul à se prononcer pour la culpabilité de Dreyfus. L.A.S., Paris 15 mai 1895, à un journaliste ; 4 pages in-8. 600 / 800 € Étonnante lettre, où l’expert confirme ses conclusions sur la culpabilité de Dreyfus, qui, selon lui, aurait volontairement falsifié son écriture. Après un long exposé de son parcours, il en vient à l’affaire : « Quatre experts furent commis et devaient produire un rapport séparément. À l’audience du Conseil de guerre, j’ai appris que trois de mes confrères concluaient à la non culpabilité d’Alfred Dreyfus. Seul je concluais à la culpabilité, et la condamnation prononcée à l’unanimité des membres du Conseil de guerre prouve que j’avais convaincu le conseil par des preuves tangibles et irréfutables ». Le 22 octobre 1894, il a prêté serment, et déposé son rapport le 29. Le 18 novembre, il a été « rayé de la liste des experts, soit un mois avant l’audience du Conseil de guerre […]. Hasard, vouloir ou fatalité, on a brisé ma carrière d’expert en faisant peser sur moi des soupçons ou d’incapacité ou de manque de probité ; mais je saurai me défendre. Profitant sans doute de ce désastre, mes confrères les graveurs n’ont pas manqué de profiter de ma déroute judiciaire pour m’humilier comme artiste »… Il demande de ne pas publier cette lettre... 376. Affaire DREYFUS. Jules QUESNAY DE BEAUREPAIRE (1834-1923), magistrat, antidreyfusard. Manuscrit autographe signé, Et la Patrie ? ; 4 pages petit in-4 (découpées par l’imprimeur et recollées. 500 / 700 € Violent article contre Dreyfus et les dreyfusards. « Après neuf jours de publication frauduleuse des pièces du dossier, nous sommes arrivés à un tournant, et tous ceux qui mettent l’esprit de patrie au-dessus de l’esprit de parti peuvent voir quel est le plan du Dreyfusisme. La justice n’est qu’un vain mot pour cette faction et le procès n’est qu’un prétexte. Tant qu’elle a trouvé des juges à sa dévotion, la magistrature lui a été chère ; lorsque par l’effet du dessaisissement, quarante juges intègres ont pris l’affaire en main, la faction n’a eu pour ceux-ci que des injures. Elle comptait opposer à l’arrêt redouté l’instruction partiale de la Chambre criminelle pour égarer une fois de plus l’opinion, c’est pour ce motif que la publication a été entreprise. Le résultat n’a pas répondu à son espérance, elle n’est parvenue qu’à exciter la réprobation publique & à mettre en pleine lumière la culpabilité de Dreyfus […] En ce moment même un certain journal négocie avec une demoiselle pour l’achat des papiers Esterhazy ou soi-disant tels, afin de rafraîchir l’histoire fanée de la paternité du Bordereau. Lorsqu’on se sera aperçu que toute cette comédie est usée jusqu’à la corde, on inventera autre chose, car on ne veut pas affronter l’Arrêt […] Toutes les mesures sont prises d’autant mieux que l’or de la juiverie internationale coule à flots dans toutes les caisses. […] la presse étrangère, commanditée ou possédée par des Juifs, mène ardemment la cause en faveur de la cause anti-française […]. Eh
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