ADER Nordmann. LETTRES et MANUSCRITS AUTOGRAPHES

407 406 149 406. GUERRE de 1870. Manuscrit autographe, Événements de 1870 ; cahier petit in-4 de 240 pages, cartonnage toile bise. 500 / 700 € Manuscrit illustré de quelques dessins à la plume relatant les événements de la guerre : traits de bravoure, faits héroïques récits de batailles, etc. Le cahier se termine par de longues listes de noms de blessés de plusieurs régiments. Copie d’une cinquantaine de dépêches de préfets des départements de l’Est ou du Q.G. (Metz ou Paris), du 7 au 25 août 1870; avec décrets, proclamations, lois, rapports… ; de lettres du théâtre de la guerre (Forbach, Woerth, Longeville-Bomy, Vionville, Fort Queuleu, Saint-Privat, Jaumont, Schelestadt). Détails sur les Prussiens en Alsace-Lorraine, et le bombardement de Strasbourg ; sur Paris (pompiers, la garde mobile au camp de Saint-Maur…), l’espionnage, les francs-tireurs : les Uhlans, les détrousseurs de cadavres ; la défense de Phalsbourg et de Verdun ; les ambulances et les hôpitaux, etc. On joint 11 pièces diverses : circulaire, lettres particulières (notamment du juriste J.J. Bachofen, de l’industriel des tissus de Mulhouse J. Hartmann-Liebach) ; plus une gravure. 407. GUERRE 1914-1918. Manuscrit autographe signé du zouave Lepommelet, 1er août-31 octobre 1914 ; carnet in-12 d’environ 175 pages au crayon, cartonnage toile cirée noire. 500 / 700 € Intéressant carnet-journal du zouave Lepommelet, officier d’approvisionnements du 11e bataillon, 41e Compagnie, 3e Zouaves, domicilié à Constantine. Le récit commence par le bombardement de Philippeville (Algérie) par les Allemands ; puis Lepommelet est envoyé dans le nord de la France, les Ardennes, la Marne, l’Oise, Belfort et jusqu’en Belgique. Au jour le jour, le zouave décrit sa vie au front, les combats, et relate les nombreuses et tragiques pertes humaines autour de lui… Une note en tête demande de renvoyer ce carnet à sa famille. Citons quelques passages. Carlepont 16 septembre : « nous sommes au centre de la bataille et ce sera un miracle si quelques obus ne nous arrivent pas dessus. [...] Soudain les spahis (qu’on a doté d’une veste bleue : on s’est enfin aperçu sans doute, de la trop grande visibilité du rouge) qui s’étaient portés vers Carlepont reviennent au trot : le village est occupé par l’ennemi. Nous partons au trot vers Tracy-le-Mont, où nous voyons deux biplans atterrir près du Quartier Gal du C.A. Nous recevons l’ordre de nous rendre à Vic s/Aisne par Attichy. Trouvons en route 2 cadavres de pauvres lignards qui attendent, dans la boue, leur sépulture »… – 5 octobre, il retrouve un de ses hommes: «Pendant des jours et des nuits, il est resté dans les tranchées. Ils ont mangé du riz cru, du potage salé en tablettes, des pommes de terre crues, bu de l’eau des flaques. Comme munitions, ils ont toute une journée tiré avec des fusils allemands. Quant aux dangers, ils ont failli bien souvent être tué ou blessé et être fait prisonnier, notamment pendant la retraite de Cuts»… Etc.

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