485 173 2 affiches : Proclamation bilingue du général Miollis, Mantoue 7 germinal IX, annonçant la paix de Lunéville et le rétablissement de la République Cisalpine. Affiche bilingue (français et allemand, en 2 morceaux) annonçant la bataille de Lützen, 8 mai 1813. – Brochure : Notice sur l’île d’Elbe (Paris, Tardieu-Denesle, 1814, avec carte dépliante). 483. RÉVOLUTION DE 1848. Ferdinand de MYLIUS (1784-1866) général. 2 L.A. (minutes), 1848-1849 ; 4 pages in-fol. (la 1ère inachevée). 250 / 300 € Intéressants témoignages sur la manifestation et l’insurrection du 15 mai 1848. 20 mai 1848, à son cher Delorcelle, racontant la journée du 15, quand on vint le prévenir « qu’un rassemblement de plus de 30.000 hommes sans armes avait envahi la Place de la Concorde, qu’un Bataillon de la 1ère Légion ayant voulu traverser la Place pour aller au Palais de l’Assemblée Nationale les émeutiers avaient été au devant et en fesant signe de leurs chapeaux et de leurs casquettes l’avaient empêché de continuer son chemin. […] Arrivés sur la Place de la Concorde qui était obstruée de monde, nous vimes une masse compacte qui comme un serpent noir entourait le Palais de l’Assemblée Nationale […] je dis alors au Capitaine Perrin : l’Assemblée est cernée, elle ne peut délibérer en liberté, et l’on fait mettre la baguette dans le canon pour faire voir au rassemblement que les armes ne sont pas chargées ; il arrivera des malheurs ! »… [La lettre est restée inachevée.] –,27 mars 1849, à M. Bérenger. Il revient « sur l’affaire du 15 Mai », et s’interroge : « Pourquoi les Commandants de ces Bataillons se sontils soumis aussi facilement à l’intimidation de quelques hommes non armés, ces Commandants ont-ils fait prévenir immédiatement le Commandant Supérieur ? Par qui ont-ils fait prévenir et quels ordres ont-ils reçu ? […] Il n’y avait du monde que pour entourer le Palais, il y avait beaucoup de curieux, on circulait très facilement sur le Pont et entre les rangs du rassemblement, et il n’y avait personne sur la Place de la Concorde ; beaucoup d’hommes avaient déjà quitté »… À 2 h. ½, un officier, arrêté par la foule, lui annonça que « leur pétition était acceptée et que l’Assemblée avait déclaré la guerre à l’Autriche. Dans ce moment l’Assemblée n’était pas envahie et le rassemblement paraissait encore bien pacifique. Deux forts Bataillons de la Garde Nationale arrivaient aussi par le Quai d’Orsay traversèrent tranquillement le rassemblement et se placèrent je crois à l’entrée du Pont de la Concorde du côté de la Place. […] Il y avait donc assez de forces si quelqu’un s’était mis à leur tête pour disperser le rassemblement ». 484. Jeanne-Marie Rendu, Sœur ROSALIE (1786-1856), religieuse de la Congrégation des Filles de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul, béatifiée en 2003. L.A.S., 26 novembre, à Mme Bedel, au couvent des Anglaises, à Paris ; 1 page et demie in-8, adresse. 200 / 300 € Elle demande « des nouvelles de la pauvre fille pour laquelle vous avez tant de bonté et qui est à la Pitié ! », et envoie 10 F pour elle. Elle a répondu à une autre personne « que nous ferions notre possible pour seconder ses bonnes dispositions ; mais il fallait qu’elle fût pourvue d’argent en attendant qu’elle put aller à la maternité. Voilà encore une bonne œuvre qui est recommandée à votre ingénieuse charité ». Notice impr. jointe sur Sœur Rosalie. 485. ROUMANIE. ÉLISABETH (1843-1916) Reine de Roumanie, autrice sous le pseudonyme de Carmen Sylva. L.A.S. « Elisabeth », Sinaia 24 juillet 1907 ; 4 pages oblong in-8 à l’encre violette sur papier gris à son nom gravé en relief. 250 / 300 € Elle n’a fait que feuilleter le volume de son correspondant, et y a « trouvé des choses qui me faisaient plaisir ! Comme j’ai chanté le Rhin de toutes les manières il me semble qu’il m’appartient plus ! Je suis un peu comme la sœur de mon père, quand elle arrivait dans sa berline de voyage, et qu’elle apercevait le Rhin elle descendait et allait le caresser de sa petite main d’aristocrate ! Ce n’est que l’affection qui nous rend propriétaires ! »… Elle évoque encore la cathédrale de Cologne et son ancêtre Hermann de Wied : « Il était l’ami de Luther et de Melanchthon tout en étant archevêque et voulut introduire la réformation ! S’il avait réussi le Protestantisme et la guerre de trente ans nous auraient été évités ! […] Le Rhin est si plein de souvenirs qu’on y devient poëte sans le vouloir ! »…
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