112 111 39 111. Paul Habans, dit PAULUS (1845-1908). 19 L.A.S., 1876-1905, à divers ; 22 pages in-8. 300 / 400 € À des journalistes les remerciant pour des insertions dans des journaux, 3 lettres à Octave Pradels sur ses chansons, à Blandin recommandant un pianiste, sur l’achat d’un cheval…, etc. On joint un contrat avec M. Blandin, directeur du théâtre des Menus-Plaisirs (1887) ; 3 chansons imprimées En revenant de la Revue (2 ex.), Il se promène ! et Le Tambour-major amoureux ; une photographe de Paulus en buste (et 3 photos d’enfants), et quelques coupures de presse 112. Alain RESNAIS (1922-2014). L.A.S. « Alain » à la suite d’une lettre de Jacques RASTIER, Paris 18 avril 1943, à Frédéric de Towarnicki à Nice ; 10 pages in-8 au caryon noir (dont 4 et quart par Resnais), enveloppe timbrée avec adresse d’Alain Resnais au dos. 500 / 700 € Émouvante déclaration d’amitié entre quatre jeunes hommes séparés par la guerre [En 1940, Alain Resnais, élève au cours Simon, fréquente le débutant dramaturge Jacques Rastier, le futur poète-philosophe Frédéric de Towarnicki (qui signera pour Resnais le scénario d’un film non réalisé, Les Aventures de Harry Dickson) et le futur écrivain-journaliste Georges Walter. Cette amitié solide entre les quatre hommes perdurera après-guerre. En 1943, Resnais et Rastier sont à Paris, Towarnicki et Walter, à Nice.] Jacques Rastier évoque la grande œuvre à laquelle il travaille et « les secrets de notre amitié […] Alain seul qui porte un peu de vous et que décidément je reconnais pour notre m’apporte par bouffées, dans cette cellule où je vis, le parfum de nos existences passées »... Alain Resnais poursuit : « Voici maintenant que l’écriture, le style (ou plutôt son absence) changent. Seul un sentiment identique demeure : celui d’une fidèle amitié, contre laquelle un long silence n’a encore pu prévaloir. Que vous dire qui ne soit une affirmation de votre perpétuelle et double présence ? Toi, Georges, dont je constate chaque jour l’influence en moi – et toi, Fred, dont la dionysiaque joie demeure pour moi “l’exemple” ! Que votre éloignement ne dure. Quand t’entendrai-je faire résonner de ta Walkyrie triomphante le quartier de St Germain, O Fred, future fine fleur du Flore ! Jacques, après quelques détours inquiétants, a repris la ligne qui part d’Orphée et passe par Blanchela-Noire. Sa nouvelle œuvre s’édifie au milieu des plus étonnantes coïncidences – je dirais presque : présages ! Pour moi, je continue dans une voie identique sinon avec succès, du moins avec persévérance »...
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