142 51 140. Laure Permon, duchesse d’ABRANTÈS (1784-1838). L.A.S., 12 novembre 1816, à M. Aviat ; 1 page petit in-4. 120 / 150 € Elle le prie d’envoyer « quelqu’un pour répondre à l’absurde pièce que je lui envoie. Il faut qu’un homme qui est mon créancier personel aye perdu le sens pour aller me faire declarer commune tandis que la succession est absorbée par les créanciers de la succession ! Cela est si pitoyable qu’il faut en rire »... 141. Marcel ACHARD (1899-1974). Manuscrit autographe signé, Le mouvement dramatique, [avril 1930] ; 4 pages in-4. 200 / 250 € Article paru dans la Revue de Paris du 15 avril 1930 (p. 931-937). Marcel Achard y rend compte de cinq pièces: La Voix humaine (Jean Cocteau), Juliette ou la Clé des Songes (Georges Neveux), Les Trois Henry (André Lang), La Vie que je t’ai donnée (Pirandello) et Étienne (Jacques Deval). Achard fait la part belle à Jean Cocteau, «un homme de théâtre prodigieux », « un metteur en scène prodigieux. Il est habité par le génie du théâtre ». Achard décrit Cocteau pendant les répétitions, tel un jongleur, un prestidigitateur, un ventriloque, et un magicien… Il en vient à La Voix humaine, et à l’interprétation de « l’admirable Berthe Bovy » : « cet acte de quarante minutes, à un seul personnage, est merveilleusement agencé»… Etc. 142. Alphonse ALLAIS (1854-1905). Manuscrit autographe signé, La Vie Drôle. Les sacs imperméables ou Supériorité de l’éducation scientifique sur ce qu’on était jadis convenu d’appeler les “humanités”, [1899] ; 5 pages in-8 avec ratures et corrections, découpées pour l’impression et remontées. 400 / 500 € Amusant conte, publié dans Le Journal du 6 août 1899 et recueilli dans Ne nous frappons pas (Éd. de la Revue blanche, 1900), où il sera dédié à Rudyard Kipling, mettant en scène deux ânes. « Les deux aliborons dressèrent l’oreille quand ils entendirent le chef de la caravane qui disait à l’un des hommes: – Vous chargerez les éponges sur l’un des ânes et les sacs de sel sur l’autre »… Si l’âne français connaissait les Fables de La Fontaine et s’inquiétait, l’autre, « un de ces baudets anglo-saxons », avait confiance dans les toiles imperméables. Et Allais de conclure : « L’âne d’Albion avait raisonné plus juste que le classique français, lequel arriva tout rompu, au but du voyage, cependant que le premier terminait sa route en joyeuses et, probablement, ironiques gambades. Que cet apologue ne soit pas perdu pour vous, pères de famille gallo-romains, dont les fils sont appelés à de rudes combats dans la vie qui se prépare ». Littérature
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