165 63 163. René CHAR (1907-1988). L.A.S., Paris 7 novembre 1947, à Mmes Isabelle H. Clarke et Alison Fairlie, aux éditions Sidgwick & Jackson, à Londres ; 1 page in-4 à son adresse 6, rue Victorien-Sardou, enveloppe timbrée. 150 / 200 € Il autorise la publication de quatre poèmes de lui dans une anthologie anglaise de la poésie française : « Votre choix est le mien ! Je crois que vous devez en aviser Gaston Gallimard, l’éditeur, comme je demande de le faire chaque fois que ce genre d’opération se répète à “l’étranger” (un mot bien faux) »... 164. Simon CHARDON DE LA ROCHETTE (1753-1814) philologue et bibliographe. 6 L.A.S. (2 non signées), Rouen et Paris 1780-1812, certaines adressées à l’érudit bourguignon Charles-Nicolas Amanton, et une à Duperron ; 14 pages in-4 et in-8, 2 adresses. 300 / 400 € Belle correspondance érudite : dissertations autour de livres (une lettre en partie écrite en grec), l’expédition d’ouvrages, etc. Une lettre de juillet 1789 est relative à l’envoi de livres, en particulier les Œuvres de La Fontaine reliées en maroquin et « les lettres de Mirabeau à ses commetteurs ». Certaines lettres témoignent des événements révolutionnaires : « Je ne crois pas que Barthélemy fut un conspirateur ; mais il étoit un homme faible qui a voulu choyer la chèvre et le chou qui, prôné par l’aristocratie avant et après son élévation, n’a pas voulu manquer aux gens comme il faut, dont il avoit toujours fréquenté la compagnie et qui enfin s’est laissé circonvenir par ce rusé Carnot, républicain à la manière de Mde O… ayant du caractère, de l’effronterie, embrassant à la tribune après le 9-thermidor la cause de ses collègues Barrère, Collot-d’Herbois, etc. »… 165. Jean COCTEAU (1889-1963). Poème autographe, Chant de la nuit du Nord ; 1 page in-4. 500 / 700 € Manuscrit de travail du début d’un poème du Discours du grand sommeil (1916-1918), recueilli dans Poésies 1916-1923 (Gallimard, 1925). Il a été publié sous le titre Désespoir du Nord. Il est ici intitulé Chant de la nuit du Nord, avec le sous-titre « bague faite pour moi seul ». Le manuscrit, à l’encre noire, avec des ratures et corrections comprend les quatre premiers quatrains ; s’y ajoutent, dans l’édition, 2 quatrains et 2 tercets. « Ce soir je chante, fécond pour moi, cygne. Un bateau d’enfant. Ophélie au fil De l’eau. Bats le lit, ô fée Méchante ! Une aubade»… On joint une L.A.S. [1923] à un ami : il est « écrasé de travail » par son film [Le Sang d’un poète] (1 p. in-8). Plus une l.a.s. de Georges DUHAMEL (1925). 166. Jean COCTEAU. L.A.S., Paris 9 avril 1962, à Claude de Bellemanière ; 1 page in-4, enveloppe timbrée. 150 / 200 € « Sur onze millions que je recevrai cette semaine de Cher Menteur le fisc m’en laisse trois et m’en demande quatre à cause d’un retard. Je voudrais vous aider, mais sans des amis qui m’aident je ne parviendrais même pas à vivre. Voilà le vrai scandale sur lequel je vous renseigne avec tristesse et tendresse ». En marge, il ajoute : « Le fisc m’a ruiné ». 167. Jean COCTEAU. L.A.S., 3 février 1951, à Raymond Queneau ; 1 page in-8. 100 / 150 € «Mon cher Queneau. J’ai envoyé le texte corrigé à M. Mazenod. Excusez-moi. Je n’avais pas compris que votre envoi était à cet usage »...
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