ADER Nordmann. LETTRES et MANUSCRITS AUTOGRAPHES

71 185. Georges d’ESPARBÈS (1863-1944). L.A.S., Vaux (Seine-et-Oise), 19 janvier 1895, à Stuart Merrill ; 8 pages in-8, enveloppe. 100 / 150 € Magnifique lettre d’admiration littéraire, après la lecture des Petits Poëmes d’automne… «je veux vous dire ce que j’admire par-dessus tout : L’âme d’automne. Moi qui depuis longtemps suis saisi par ce rêve d’écrire – en méchante prose – les rois casqués, les paysages de marjolaine, les troubadours, et le combat de la lance, je demeure muet d’admiration devant vos rêves à vous. Vous avez les yeux lointains, vous avez vu le joli, l’enivrant, je n’avais conçu que le rude »... Etc. Et il cite de nombreux vers (et des strophes) qu’il a particulièrement aimés… « Vous êtes un grand poëte, et je le dirai un jour. Il n’y a qu’une façon de causer aux artistes, c’est de leur désigner ce qu’on a le plus aimé d’eux, sans réflexion, sans critiques, car il faut laisser marcher ceux qui ont de la force, et ne leur indiquer aucune route. Eh bien, le premier poëme est remarquable d’allure, de beauté raide et grave : L’enchanteresse de Thulé a ravi mon âme en son île »… Etc. Il ajoute : « Jamais je n’ai écrit une lettre aussi longue ! » On joint 2 autres lettres adressées à Stuart Merrill par Nathalie Berry Boynton (Paris 26 avril 1915) et sa cousine Virginia Watson (New York 26 janvier 1914). Plus 2 lettres adressées à Claire Merrill par les poètes André Fontainas (23 décembre 1915) et Georges Marlow (condoléances). 186. FEMMES. 52 lettres ou cartes, la plupart L.A.S. 300 / 400 € Juliette Adam (7), comtesse de l’Aigle, Olympe Audouard, Pauline Augustin, Aurel (2), Jane Avril, Marthe Bibesco, Jane Catulle-Mendès (7 à Rachel Kahn), Julia A. Daudet, Gabrielle Édith Fleury (compagne de George Gissing), Adèle Hugo (à Henry Chevreau), Isabelle comtesse de Paris, marquise de La Rochejaquelein (2 dont une de 8 pages incomplète du début), Ève Lavallière (7, carte de visite et 7 cartes postales photogr.), Jeanne MarcellinPellet, princesse Mathilde, marquise Ménabréa de Val Dora (3), comtesse de Mirabeau (2 lettres à propos de son roman sur Louis II de Bavière paru anonymement en 1887), comtesse Orloff, Loïsa Puget, Marguerite H. Rochefort, Séverine (3), Marie de Solms, Carmen Sylva, Yoko Tani, Delphine Ugalde, duchesse d’Uzès (scotch), Élisabeth van Rysselberghe (à Henri Thomas). On joint 12 cartes postales à l’effigie d’actrices, et une carte imprimée de Marguerite d’Orléans. 187. [André FRAIGNEAU (1905-1991)]. 33 L.A.S. à lui adressées, 1957-1990. 600 / 800 € Belles correspondances amicales, littéraires et intimes. Michel BULTEAU. 6 L.A.S., écrites de Labessette, Pontacq et Cintra (Portugal), 1986-1990. Il parle de ses lectures, de l’écriture de son Club des longues moustaches, de ses Minuties et de son essai sur le baron Corvo ; il évoque de façon poétique ses séjours solitaires à la campagne… Etc. Jean-Louis CURTIS. 12 L.A.S., Paris 1957-1985. Au sujet d’un numéro spécial des Cahiers des saisons, consacré à Jean Cocteau; de sa pièce Adélaïde ; de ses projets littéraires ; de son soutien à la publication de L’Âge tendre de Fraigneau, l’angoisse de son passage à Apostrophes… «Quand je serai submergé par le dégoût d’écrire et de publier en même temps que trois cent millions de nos contemporains (et surtout contemporaines), je serai sauvé de ce dégoût par la pensée que vous, et quelques amis, me liront peut-être »… Etc. Jean-François JOSSELIN. 15 L.A.S., Constantine, Champigny-sur-Seine et Brest, 1960-1963. Longue correspondance littéraire du tout début de sa carrière d’écrivain, datant de la publication de son premier roman, Don Juan sous la pluie (la plupart des lettres sont écrites d’Algérie, alors qu’il servait dans l’aviation). Il évoque souvent ses lectures, particulièrement les livres des Hussards (Déon, Nimier, Blondin, Haedens, etc.) mais aussi « l’admirable Feu Follet de Drieu et le non moins admirable Étouffe-chrétien de Marceau »... 188. Saint FRANÇOIS DE SALES (1567-1622) évêque de Genève, fondateur de l’ordre de la Visitation, auteur de l’Introduction à la vie dévote et du Traité de l’amour de Dieu. L.A.S. « Françs E. de Geneve », Chambéry 17 mars [1612], à «Madame de Pezieu» [Françoise de Longecombe de Peysieu] ; 1 page in-fol., adresse avec petits cachets de cire rouge 3 500 / 4 000 € Belle lettre d’affection à une parente. [Françoise de Disimieu, épouse de François-Philibert de Longecombe de Peysieu, veuve en 1591, avait cinq enfants, ici mentionnés par François comme ses frères et soeurs ; elle mourut en 1617. Elle était apparentée à François de Sales par le mariage d’une des aïeules de François avec un François de Longecombe, et François de Sales, qui entretint avec elle une belle correspondance, l’appelait sa « très chère mère ».] «Madame ma tres chere et tres honnoree mere. L’honneur que vos deux lettres m’ont donné ne peut estre dignement remercié par celleci. Elle vous tesmoignera seulement, que j’ay un extreme sentiment du bonheur que vous m’aves departi, m’advoüant pour vostre filz, me voyant tous les jours arriver des nouveaux ruysseaux de faveur qui descoulent de cette vive fontaine. Car voyesvous, Madame ma mere, ne dois-je pas estre fort glorieux, de me treuver maintenant receu en la bienveüillance de Monsieur et de Madame de Cerviere, [la dernière fille de Mme de Peysieu, Lucrèce, dame de Saint-André de Cervières] vos chers enfans, comme presque cet autre frere [Louis, seigneur de Selignieu, qui partira en mission au Brésil où il mourra en 1614] qui, impatient d’estre privé de la douceur de vostre presence, sen reva si vitement aupres de vous, a laquelle il donnera Dieu merci des bonnes nouvelles de la santé de cette bonne seur, que je veux servir et .../...

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