77 198. Victor HUGO. L.A.S. « V.H », vendredi matin [septembre 1839 ?], à M. Porcher ; 1 page in-8, adresse (bords lég. effrangés). 400 / 500 € Reprise de Marion de Lorme. « M. Védel me prie de ne pas signer mes billets pour la reprise de Marion de Lorme aujourd’hui seulement. J’y ai consenti et m’empresse d’en prévenir Monsieur Porcher et lui envoyer pour lui et madame Porcher deux stalles »... 199. Victor HUGO. L.A.S., [mars ? 1843], à Alexis Verteuil (secrétaire général de la Comédie-Française) ; 1 page in-8. 400 / 500 € Il demande «une loge pour les Burgraves ce soir » et prie de la remettre au porteur. [Le drame Les Burgraves a été créé à la Comédie-Française le 7 mars 1843, et n’eut que 33 représentations.] 200. Victor HUGO. L.A.S., Hauteville house 22 juillet ; demi-page in-8. 500 / 600 € « Je ne cherche que la justice ; vous avez raison de le penser et de le dire. Je saisirai la plus prochaine occasion de rendre justice à Copernic, sans amoindrir Galilée »… On joint une P.A.S., 6 juillet 1835, reçu de 25 francs de M. Guyot « à valoir sur ce qu’il me doit » (1 p. in-8). 201. Victor HUGO. 3 documents. 400 / 500 € Copie par sa femme de la lettre de protestation de Victor Hugo au commandant de la Garde nationale, Paris 7 octobre 1830, après la cassation de son grade de sous-lieutenant (4 p. in-4). L.A. (inachevée ou incomplète de la fin), mardi, 1 p. in-12 avec enveloppe à Alph. Lemerre pour Léon Cladel, [23 novembre 1872], mettant deux mille francs à sa disposition. Envoi a.s. à Juliette Drouet sur le f. de faux-titre (détaché avec le titre) d’Actes et Paroles 1870-1871-1872 (Michel Lévy, 1872). 202. Francis JAMMES (1868-1938). L.A.S., Orthez 7 janvier 1907, à Charles Dumas ; 2 pages in-fol., enveloppe. 200 / 300 € Belle lettre au jeune poète Charles Dumas, sur son second recueil de poésies L’Ombre et les proies (Ollendorff, 1907) : « Il ne faut qu’entrevoir ces feuilles pour deviner leurs fleurs. Combien de jeunes poètes sont, hélas ! loin de cette pureté si grave et si noble. La chaste et fière sensibilité de ce livre me fait songer à quelque petite nouvelle mariée, à la forme parfaite et dont la joue attend des baisers. Qu’elle grandisse et tienne ses promesses. […] Délicatesse, distinction, sûreté de goût, dignité dans l’émotion, respect dans l’amour, telles sont les qualités précieuses de votre poésie ». Il le félicite pour l’obtention du prix Sully Prudhomme, « Encore que je me tienne assez loin des honneurs et que depuis 16 ans je lutte sans avoir reçu guère autre chose que le mépris de la gent officielle – sauf de Coppée. Que mes lauriers battus des vents et tordus comme les bras d’un faune envoient leur parfum aux vôtres »… On joint qqs coupures de presse sur L’Ombre et les Proies. 203. Marcel JOUHANDEAU (1888-1979). Manuscrit autographe [sur André Gide] ; 2 pages et demie in-8 biffées au crayon rouge sur papier quadrillé, avec ratures et corrections. 300 / 400 € Intéressant texte sur André Gide et la religion. « Entre Gide et moi il y a je ne sais quoi qui nous rapproche et puis nous éloigne l’un de l’autre. Gide a mis dans ses rapports avec Dieu parfois un accent qui ressemble au mien, mais chez lui, à la fin, l’homme à l’homme suffit. Pour moi, j’ai gardé au contraire l’essentiel de la Foi chrétienne, sur laquelle je m’appuie pour connaître l’Homme. Sur ce point de repère extérieur à lui, l’Homme ne me semble pas seulement indéfinissable, mais sans intérêt. Dès ma plus tendre enfance, j’ai été sensible à ce que la liberté et l’immortalité, si elles appartiennent à l’âme humaine, présentent de danger pour l’homme et pour Dieu même. […] L’Homme, en mesure de résister éternellement à l’Éternel, Gide a dû aimer cette conception d’un nouveau Prométhée, chrétien celui-ci, et bien mieux armé et plus redoutable que l’autre. S’il en avait rejeté le principe, il n’en admirait pas moins de loin la magnificence. » On joint 3 L.A.S. : à Blaise Allan (1930); au sujet de son hommage à Maurras (1937); à Jean Blanzat (1961).
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