ADER Nordmann. LETTRES et MANUSCRITS AUTOGRAPHES

212 81 dit-il […] Embrasse-le pour moi quand tu le vois. Ned [Rorem] est à New York […]. Je dois le voir cette semaine. On parlera longuement de toi, et ça sera délicieux de reprendre ainsi contact avec tout ce que j’aime de Paris. New York n’est pas bien drôle. J’ai été au théâtre et au ballet plusieurs fois. J’ai vu le nouveau film de Chaplin Limelight, qui est sentimental et tout ce qu’on veut mais merveilleux quand même comme seul lui au monde peut l’être. Barrault vient ce mois-ci et j’irai le voir jouer Scapin et Le Procès »… – 1953. « Je travaille, venant de terminer un tout petit roman de 27,500 mots environ. Oui, je compte traduire Journal d’un Inconnu et aussi La Difficulté d’être, si je peux arranger une édition des deux dans un même volume, ce qui ferait un beau livre […]. Je pense que j’irai voir d’Anus et Marschall bientôt. Je veux qu’ils donnent un peu d’argent – que dis-je ? – beaucoup d’argent à mon musée Cézanne à Aix – le projet avance bien. J’ai déjà ramassé un million, mais il me faut encore quatre »… – 1954. « J’ai été très heureux de recevoir ta gentille lettre. Tu sais si bien établir par des mots ce contact intime qui m’était si délicieux pendant nos semaines ensemble. Être un écrivain, au fond, c’est ça, je pense. Tu ne peux pas t’imaginer comme je songe souvent à tout ce que nous avons fait, surtout aux dames richissimmmmmmes [dessin] que nous avons connu. Sérieusement ce voyage m’a laissé avec un de ces souvenirs divers et exquis qui forment le vrai tissu de la vie. Et même si nous ne nous voyons pas avant cinq ans (contingence que je n’envisage guère), nous serions toujours instantanément intimes comme nous l’avons toujours été. Et ça compte »… Etc.

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