228 88 226. Henry de MONTHERLANT (1896-1972). 2 L.A.S., Alger 14 et 23 février 1933, à Louis Brun, directeur littéraire des éditions Grasset ; 2 pages et demie in-4, une enveloppe timbrée. 200 / 250 € À propos d’une réédition de La Relève du matin. 14 février. Il a quitté le Midi où il rencontrait trop de monde, pour Alger « où enfin je suis tranquille. […] Je vous enverrai dans cinq jours au plus la première moitié de la Relève, texte revu. La seconde partie suivra à 8 jours de distance », puis il rédigera la préface : « Elle aura une vingtaine de pages dactylo, et je la prévois en italique, pur qu’elle “se rejette” mieux d’un texte déjà long »… – 23 février. Il prévient Brun « que les corrections apportées à la Relève sont très nombreuses. Ce livre était dans un état déplorable ; je préférerais ne pas le voir paraître, que de le voir paraître sous sa forme actuelle. Je crois donc qu’il n’y aura rien à conserver de l’ancienne composition. Dans la préface nouvelle – sévère pour le livre – je compte esquisser de lui une critique et même blâmer ceux qui l’ont loué sans réserves »… On joint une L.A.S. à l’éditrice américaine Blanche Knopf, 19 janvier 1938, à propos de Marie Sheikevitch et du 4e livre des Jeunes Filles (2 p. in-4). Plus une L.A.S. et une carte a.s. à Hélène Midoux, secrétaire de la ComédieFrançaise (1966) ; et une lettre adressée à Montherlant par Émile Lecerf (Bruxelles 1943), au sujet de son livre Montherlant ou la guerre permanente, annotée par Montherlant. 227. Henry de MONTHERLANT. L.S. avec 7 lignes autographes, 8 mars 1950, à M. Antonini ; 2 pages in-4. 200 / 250 € Au sujet de la publication italienne de son Théâtre aux éditions Bompiani et du choix de ses traducteurs. Il donne son accord de principe « pour la publication d’une partie de mon théâtre », dans laquelle il aimerait voir figurer entre autres Fils de Personne et Demain il fera jour. « Cette formule de cinq pièces » a déjà été adoptée en Espagne, à New York, à Londres et en Allemagne : « Ainsi il y aurait dans les grandes nations d’Europe une formule unique ». Pour la traduction, il demande de faire un test en confiant le 3e acte du Maître de Santiago à plusieurs traducteurs, et il choisira ensuite lui-même, après consultation de personnes qualifiées, le traducteur de la totalité du volume, et si ce dernier « faisait un travail hautement satisfaisant, je serais prêt à envisager de lui donner l’exclusivité des droits de traduction des pièces, y compris les droits pour la représentation ». Il ajoute, de sa main : « Je désire surtout que mes traducteurs ne prennent pas de libertés avec mon texte, ne traduisent pas une expression un peu rare, étrange, par une expression banale, sous prétexte que le public serait choqué de cette traduction […]. Bref je désire que mes traducteurs non seulement connaissent bien les deux langues, mais soient aussi de véritables écrivains »… Il ajoute que le Théâtre Hébertot va jouer Le Maître de Santiago en français à Rome, et dans la plupart des grandes villes d’ltalie… On joint une L.A.S. au même, 13.I.1951 (1 p. in-8, remerciant pour un article et évoquant Malatesta. 228. Georges Mogin dit NORGE (1898-1991). 3 L.A.S. et un poème a.s., Saint-Paul de Vence 1971-1973, à Jean-Paul Cathala ; env. 6 pages in-4 et une carte oblong in-12, 3 enveloppes dont une décorée, la plupart aux feutres bleu et rouge. 400 / 500 € 25-1-71. « Oh ! surtout pas de “maître” […]. Quand on vous dit ça, il faut s’évertuer à le devenir. Et je ne me sens pas dans cette peau ». Il a adoré le spectacle de Badabuk, mais reste « pantois » quant à la revue Avant-Quart : « je doute affreusement que les enfants soient sensibles à cet ensemble »... 16-III-72. Il aimerait faire rééditer La Belle Endormie et Le Sourire d’Icare, mais est lié par contrat avec Flammarion. Il pense en revanche pouvoir se libérer pour Joie aux Âmes, « le premier volet d’une sorte de diptyque dont le second volet serait Le Vin profond. Cet ouvrage devrait paraître seul – Je suis adversaire des publications compactes pour la poésie. […] n’allez pas vous engager dans des entreprises financièrement désastreuses : La poésie peut-elle se vendre ? »… 25 mars 72. Sur le projet de Joie aux Âmes : « Il conviendrait de créer un livre aéré… la respiration du verset » et choisir un corps de caractère assez grand... L’enveloppe est richement décorée aux feutres de couleur. [2-2-1973]. Amusant quatrain : « Si je devais pondre un œuf / Plein de mes vœux pour l’an neuf. / Disons-le sans fanfreluche, / Ce serait un œuf d’autruche ! » On joint la maquette dessinée et calligraphiée pour la couverture de Joie aux Âmes aux éditions AvantQuart.
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