ADER Nordmann. LETTRES et MANUSCRITS AUTOGRAPHES

95 louis, soit qu’on l’imprime en douze ou treize volumes in 8°soit qu’on le donne en huit ou neuf volumes in 4° Je sais bien qu’il y aurait de la perte à ce prix sans les secours du roy, des princes, et des premiers du royaume. Pour moi qui ne suis point grand seigneur, mais qui m’intéresse vivement à cette entreprise, je souscris pour la valeur de cent exemplaires. J’ai déjà commenté Le Cid, Horace, Cinna, Pompée, Rodogune, Polieucte, Théodore, le Menteur, Héraclius. J’envoie mes observations à l’académie, à mesure que je les fais. Je profite des lumières de mes confrères, et avec cette précaution, j’espère que cet ouvrage servira à fixer la langue chez les étrangers ; c’est un monument que j’élève à la gloire de Corneille et de ma nation »… – aux Délices 23 avril 1764. Sur la mort de la marquise de Pompadour : «nous ne sommes pas, assurément dans nôtre terre étrangère du nombre des citoiens qui se réjouïssent de la mort de made de Pompadour. Nous lui avions obligation, et nous la regretterons tant que nous serons en vie ; sa mort vous privera du plaisir, ou de l’ennui que vous auriez eu de voir jouer Olimpie à Versailles ; elle comptait de la faire représenter après Paques. Cette perte aura vraisemblablement dérangé de plus grands projets »… – 29 mars 1765, à propos du médecin «Esculape Tronchin », à qui le chevalier d’Herbain devrait envoyer « un louis ou deux » avec un mot de remerciement : « C’est un usage établi, moyennant quoi il pourra le consulter sur l’effet de ses remèdes, et il en recevra en droiture des réponses satisfaisantes. Avez-vous lu le Siège de Calais ? Vos yeux ont-ils eu autant de plaisir que vos oreilles ? Made Denis vous dit des choses très tendres aussi bien qu’à la sœur du pot ». – 22 septembre 1765, recommandant M. Bernardi : « il m’a appris que vous m’aviez envoié cet excellent ouvrage de Mr Thomas, qui était resté parmi les paperasses de Montpéroux. Je viens de le recevoir, de le lire, et de l’admirer »… On joint : – une copie contemporaine d’une lettre de Voltaire (Ferney 18 august 1763) : « Les Enfers ne rendent rien, Monsieur, et je n’ai plus de commerce avec les Enfers quoi que le Diable m’ait adressé plusieurs epîtres »… (1 p. in-4) ; – une L.A. (le début manque), en partie en vers, de Baculard d’Arnaud à Madame Denis (3 p. in-4, adr.) ; – une L.A.S. de l’abbé Desfontaines à Jean-Baptiste Rousseau, 27 décembre 1739, concernant Voltaire (3 p. in-4, adr. avec cachet cire rouge aux armes).

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